Bangladesh: manifestation de réfugiés rohingyas pour exiger leur retour en Birmanie
Des dizaines de milliers de réfugiés rohingyas ont manifesté dimanche 19 juin au Bangladesh. Des manifestations exceptionnellement autorisées par les autorités à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés ce lundi. Ils demandent à rentrer chez eux, en Birmanie voisine, mais avec des droits de citoyenneté. Car cette minorité musulmane est toujours apatride. Plus de 800 000 personnes survivent dans les camps de Kutupalong situés à la frontière, sans issue en vue.
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Des papiers pour attester de leur citoyenneté, afin de pouvoir rentrer chez eux : voilà ce que demandaient les manifestants dimanche. « Être un réfugié, c’est l’enfer, nous ne voulons pas rester dans ces camps, rentrons à la maison », a plaidé dans son discours un des dirigeants de la communauté rohingya, Sayed Ullah.
Rentrer, pour les Rohingyas, c'est retourner vivre en Birmanie dans les villages de la région de l'Arakan d'où 750 000 personnes ont fui en 2017, un « génocide » de l’armée birmane, selon les termes de l’ONU. Mais pour cela, il faut des papiers. À défaut, ce serait à nouveau l'enfermement dans d'autres camps, prévus par la Birmanie.
Quelques jours avant ces manifestations, des responsables birmans et bangladais s’étaient réunis pour évoquer la situation pour la première fois depuis trois ans. Le Bangladesh plaide pour le retour des réfugiés en Birmanie. Mais la situation est toujours dans l'impasse.
Pendant ce temps à Kutupalong, à la frontière birmane, 850 000 réfugiés rohingyas survivent dans une trentaine de camps insalubres. C’est désormais la plus grande concentration de réfugiés au monde.
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