Fissure au sein de la Nupes : cette proposition de Mélenchon déjà rejetée par ses alliés de gauche
Le chef de file de la France insoumise a improvisé une conférence de presse lundi 20 juin 2022 où il a proposé la création d'un groupe commun à l'Assemblée nationale. Une "proposition" retoquée par les cadres du PS, d'EELV et du PCF.
J+1, première explosion de l'alliance Nupes ? C'est en tout cas le sentiment qui domine ce lundi après-midi après le refus de la proposition de Jean-Luc Mélenchon de créer un groupe commun d'opposition à l'Assemblée nationale.
"Un élément de clarification" pour Mélenchon
Le leader de la France insoumise a donné une conférence de presse ce lundi. "La Nouvelle union populaire écologique et sociale devrait se constituer comme un seul groupe au parlement", a-t-il proposé. Une "alternative unie" pour "qu'il soit établi qui mène l'opposition dans le pays." Cette "proposition" de l'insoumis serait "un élément de clarification, d'ordre, qui s'impose dans le chaos qui s'annonce." Et de préciser : "Ce n'est pas une injonction mais une proposition."
Vouloir supprimer cette diversité est une erreur
Mais alors, il n'a pas fallu une heure pour que cette proposition d'alliance commune à l'Assemblée soit vivement critiquée et rejetée. Valérie Rabault, présidente sortante du groupe PS à l'Assemblée a engagé les hostilités. "La gauche est plurielle, elle est représentée dans sa diversité à l'Assemblée. C'est une force au service du peuple français. Vouloir supprimer cette diversité est une erreur, et je m'y oppose", a-t-elle répondu à Mélenchon sur Twitter.
Plus tard, le PS, les verts et les communistes ont aussi fait connaître leur opposition à l'AFP. Pour ces derniers, les règles au sein de la Nupes doivent être respectées. En effet, la proposition ne rentre pas dans les accords conclus par l'alliance avant le premier tour des législatives. "Il n'a jamais été question d'un groupe unique. Il y aura un groupe socialiste à l'Assemblée nationale", fait savoir Pierre Jouvet, porte-parole du PS. Et EELV d'enchérir : "Pas question de se fondre dans un groupe unique." Un proche de Fabien Roussel a annoncé que le parti communiste était favorable à "un intergroupes mais pas un groupe commun." Manque d'unité ou débats au sein de l'alliance, l'interprétation est libre.
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