Hôpital public : presque tous les établissements manquent de soignants, alerte la FHF

M.G avec AFP
Publié le 22 juin 2022 à 17h57

Source : JT 20h WE

La Fédération Hospitalière de France (FHF) a révélé, mercredi, que "la quasi-totalité" des hôpitaux publics étaient confrontés à des problèmes de personnel.
L'urgence reste "les infirmiers et la nuit", note-t-elle.

Des difficultés qui se confirment. "La quasi-totalité des établissements connaissent des difficultés de recrutement" d'infirmiers et d'aide-soignants "de manière permanente ou ponctuelle", avertit, mercredi 22 juin, la Fédération Hospitalière de France (FHF). "Conjuguées à un absentéisme élevé, ces difficultés de recrutement pèsent lourdement sur le dynamisme des établissements", ajoute-t-il, mettant l'accent sur "les infirmiers et la nuit", les deux grandes urgences. "Un été difficile se profile sur le plan notamment de la gestion des soins non programmés", assène l'instance.

Pour dresser ces constats, la FHF s'appuie sur une enquête réalisée, entre avril et mai 2022, auprès de plus de 400 établissements publics de santé et médico-sociaux. 80,3% d'entre eux rencontrent en permanence des difficultés, 18,9% de façon ponctuelle. Cela représente 99% de l'ensemble des établissements (hôpitaux et Ehpad publics). C'est dans les hôpitaux, hors CHU, que la situation en matière de ressources humaines non médicales "s'est le plus fortement dégradée", avec, entre autres, des postes d'infirmiers non pourvus (6,6% en avril 2022 contre 3% en 2019).

Des carences en infirmiers et en aide-soignants

Dans le détail, les infirmiers "restent la première priorité en matière de recrutement" dans les hôpitaux. Dans les Ehpad, ce sont plutôt les aides-soignants qui manquent. La gériatrie reste d'ailleurs de loin le secteur qui peine le plus à attirer du personnel, suivi par les blocs opératoires, la médecine (les services non spécialisés) puis la psychiatrie.

Par ailleurs, et sans surprise, les auteurs soulignent que "la nuit semble être la période la plus complexe à organiser".

Petite éclaircie, les effectifs "ont augmenté en moyenne de +3% entre 2019 et 2021" dans les établissements publics. Toutefois, cela "n’a pas permis de réduire la proportion de postes vacants dans les professions aides-soignants et en infirmiers", du fait, notamment, de l'augmentation de la demande de soins. Dans les faits, l’absentéisme se stabilise à un niveau "historiquement élevé" et "fragilise le fonctionnement quotidien des équipes". En 2021, comme en 2020, il a frôlé les 10% (contre 9% en 2019 et 7,4% en 2012). "Les agents suspendus pour non-vaccination" ne représentent que 0,3% du personnel et ne peuvent donc être considérés comme "un vivier", avertit la FHF.


M.G avec AFP

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