Accéder au contenu principal

Afghanistan : des vidéos témoignent de manque criant d'infrastructures de secours après le séisme

Le tremblement de terre qui a touché la province de Paktika, dans l’est de l’Afghanistan, et a fait au moins 1 000 morts et 1 500 blessés le 21 juin, pose un défi logistique immense pour les secours, dans une région rurale qui manque de tout. Des victimes ont été évacuées en hélicoptère quand d'autres étaient transportées dans des cliniques de fortune, comme en témoignent des vidéos sur les réseaux sociaux.  

Des survivants du tremblement de terre sont traités dans des cliniques de fortune, le 22 juin 2022, à Paktika.
Des survivants du tremblement de terre sont traités dans des cliniques de fortune, le 22 juin 2022, à Paktika. © Twitter
Publicité

D’une magnitude de 5,9, le tremblement de terre s’est produit à 46 kilomètres au sud-ouest de la ville de Khost, près de la frontière pakistanaise. La province de Paktika est la plus touchée. À la mi-journée le 22 juin, au moins 1 000 personnes avaient trouvé la mort, un bilan qui risque de s’alourdir.  

La majorité des habitants de la province de Paktika vivent dans des zones rurales. Des habitats construits en boue et le terrain accidenté aggravent l’impact du tremblement de terre, qui a provoqué des glissements de terrain, selon des responsables taliban. 

Vidéo partagée sur Twitter le 22 juin montrant des maisons impactées par le tremblement de terre, dans le paysage montagneux de la province de Paktika.

Les secours ont tenté de se déployer par hélicoptère étant donné l’état des routes et l’isolement de certains villages. Des vidéos montrent des hélicoptères atterrir et prendre des victimes pour les transporter à l'hôpital.

Vidéo partagée sur Twitter le 22 juin montrant des hommes transportant des blessés vers un hélicoptère dans la province de Paktika.
Vidéo partagée sur Facebook le 22 juin montrant des personnes emmenées vers un hélicoptère.

Les régions de Khost et Paktika font face à une forte insécurité alimentaire et à un manque d’accès à des services de base. Les réseaux de télécommunication sont peu développés et en mauvais état. De nombreux réfugiés pakistanais vivent par ailleurs dans la région, souvent dans des abris de fortune. Selon des sources sanitaires locales, les équipements sanitaires sont insuffisants pour pouvoir traiter les victimes. Des vidéos évocatrices montrent ainsi des blessés pris en charge à l'extérieur dans des centres de soin de fortune. 

Vidéo partagée sur Twitter le 22 juin : un centre de soin de fortune, avec des blessés allongés sans réel accès à des soins appropriés.
Sur ces photos partagées sur Twitter le 22 juin, on voit les conséquences du tremblement de terre et des victimes soignées tant bien que mal dans des centres de soins de fortune.

Ce drame survient alors que l'Afghanistan connaît une sévère crise humanitaire, aggravée par l'arrivée au pouvoir des Taliban le 15 août 2021. Plusieurs pays ont imposé des sanctions et ont mis fin à leurs aides au développement. Très dépendant de l'aide internationale ces vingt dernières années, le système de santé afghan a été jugé "au bord de l'effondrement" par l'Organisation mondiale de la santé en janvier 2022. 

Photo partagée sur Twitter le 22 juin, montrant un complexe sanitaire utilisé pour soigner les survivants du tremblement de terre à Paktika.

L’OMS et la Croix-Rouge se sont déployées dans la région. 

Photos montrant des véhicules de la Croix Rouge se préparant à transporter de l’aide vers la zone impactée.

Le séisme a été ressenti dans plusieurs provinces de la région, ainsi que dans la capitale Kaboul, située à environ 200 km au nord de l'épicentre du tremblement de terre. L'Afghanistan est fréquemment frappé par des séismes, en particulier dans la chaîne montagneuse de l'Hindu Kush qui se trouve à la jonction entre les plaques tectoniques eurasienne et indienne.

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.