La France et l’Europe suffoquent, accablées par une vague de chaleur exceptionnelle par son intensité et son caractère tardif. L’Hexagone a connu mercredi 23 août sa journée la plus chaude jamais enregistrée après le 15 août.
Des records absolus de température ont été dépassés, parfois très largement dans la moitié sud de la France : 42,4 °C ont été relevés à Toulouse, bien au-delà des 40,7 °C datant de la canicule de 2003. L’observatoire du mont Aigual, vigie du dérèglement climatique perchée à 1 500 m d’altitude, a enregistré pour la première fois une température dépassant les 30 °C, alors qu’Agen effaçait un record datant de 1947. Au total, parmi les 146 stations françaises pour lesquelles nous avons des données, dix ont enregistré une nouvelle température maximale dans la journée du 23 août 2023.
Les années 2010 et 2020 sont celles de l’accélération du rythme du réchauffement climatique et des épisodes météorologiques extrêmes, comme le déplorait en 2021 l’Organisation météorologique mondiale. La France n’est pas épargnée, comme en témoignent les dépassements de plus en plus fréquents de températures maximales.
Pour plus d’une centaine de stations météo françaises, les températures les plus élevées jamais enregistrées l’ont été au XXIe siècle. Et nombre de ces records ont été battus plusieurs fois depuis la canicule de 2003.