Santé

Écologie : d’ici 80 ans, 75% de la population mondiale pourrait mourir à cause de la chaleur 

Depuis plusieurs années, les écologistes et climatologues nous avertissent des dangers des gaz à effet de serre. Et si cela nous condamnait à mourir de chaud ?
Écologie  dici 80 ans 75 de la population mondiale pourrait mourir à cause de la chaleur.
Écologie : d’ici 80 ans, 75% de la population mondiale pourrait mourir à cause de la chaleur.© Klaus Vedfelt / GettyImages

La France a connu récemment une grande vague de chaleur avec des températures élevées en plein mois de mai, l’Inde subit des températures record depuis deux mois, de quoi interroger sur la viabilité de notre planète. L’université d'Hawaï s’est intéressée à la question, et elle estime que 74 % de la population humaine pourrait être touchée par des vagues de chaleur mortelles d’ici 2100 si les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas. Certains pays, comme l’Inde et le Pakistan sont particulièrement touchés par la chaleur. Les deux pays ont été confrontés à des températures avoisinant les 50 degrés. Il n’y a pour l’instant aucune donnée sur le taux de mortalité, mais les services de santé indiens ont estimé que depuis 1967, environ 40.000 sont mortes à cause de la chaleur. Toutefois, ce chiffre peut être sous-estimé faute de moyens.

Le corps humain est une machine fantastique, toutefois, celui-ci a des limites. Il ne peut pas fonctionner de façon normale lorsque la température interne est supérieure à environ 37 degrés. L’université d'Hawaï a publié dans la revue Nature Climate Change, un scénario assez dramatique. D’ici 80 ans, les trois-quarts de la population mondiale pourraient mourir de chaud. Si les émissions de gaz à effet de serre baissent, le chiffre descend à 48 %. Pour l’instant, les chercheurs estiment que 30 % de cette population sera exposée à au moins 20 jours de fortes chaleurs par an. “En ce qui concerne les vagues de chaleur, nous avons le choix entre un scénario futur mauvais, ou terrible”, déclare Camilo Mora, auteur principal de l'étude.

Mais quelles parties du monde seront touchées ? Tout d’abord, les zones tropicales seront les plus à risques, notamment à cause de l’humidité. Par ailleurs, la température y est déjà élevée donc avec une légère augmentation, ces zones deviendront invivables pour l'être humain. Les grandes villes ne seront pas épargnées comme New York, Washington, Los Angeles, Chicago, Toronto, Londres, Pékin, Tokyo, Sydney et São Paulo. Par exemple, New York pourrait avoir 50 jours de chaleur potentiellement mortelle. Ce chiffre s’élèvera à 30 pour Los Angeles, 20 pour Sydney. Pour les villes avec un climat chaud et humide comme Orlando en Floride, ou encore Houston au Texas, elles pourraient avoir plus de 90 jours de chaleur mortelles, c’est-à-dire tout un été. Mais il y a déjà eu des épisodes de chaleurs dramatiques comme en 2003 en Europe qui a fait 70.000 morts dont 15.000 en France. Plus récemment, en 2010, 10.000 personnes sont mortes à Moscou. Avec l'augmentation de la chaleur, il existe aussi d'autres risques comme le développement de virus, de maladies vectorielles liés aux moustiques par exemple. 

Actuellement, la seule solution qui existe pour limiter cet avenir tragique est la diminution des émissions de gaz à effet de serre.