Alors que la Cour suprême des États-Unis a pris la décision de ne plus protéger le droit à l’avortement, les employés de Meta, la maison-mère de Facebook, ne peuvent pas ouvertement en discuter en interne.

Aux États-Unis, l’avortement n’est plus un droit fédéral depuis le vendredi 24 juin et la décision de la Cour suprême d’annuler l’arrêt qui le protégeait. Une nouvelle terrible pour toutes les femmes du pays — mais une nouvelle dont les employés de Meta, la maison mère de Facebook, ne peuvent pas parler en interne.

Le New York Times a appris que l’entreprise avait demandé à ses employés le vendredi de ne pas discuter ouvertement de la décision de la Cour suprême sur les canaux de communication publics internes. Le journal explique que cette décision se base sur un mémo, diffusé le 12 mai par l’entreprise, qui explique que « discuter ouvertement d’avortement au travail pourrait créer un environnement de travail hostile ». Meta indique également dans ce mémo que l’entreprise a donc décidé de « ne pas autoriser les discussions ouvertes » sur ce sujet.

Une manifestation en faveur de l'avortement // Source : Many Bercerra / Unsplash
Une manifestation en faveur de l’avortement // Source : Many Bercerra / Unsplash

Meta « n’autorise pas » les discussions sur l’avortement

Le mémo interne de Meta avait déjà fait parler de lui en mai, peu de temps après sa publication. À ce moment-là, un document de travail décrivant la décision de la Cour avait fuité et avait été publié par Politico. Le mémo se base sur le règlement interne de l’entreprise, qui interdit aux employés « de discuter ou de débattre pour savoir si l’IVG est acceptable ou non, ou sur les points de vue politiques, religieux ou humanitaires sur le sujet », selon The Verge.

Au mois de mai, cette décision avait énormément choqué les employés, qui l’avaient décrite comme étant « dystopique ». Ce vendredi, les mêmes réactions se sont fait entendre, et le New York Times indique que les employés ont été nombreux à exprimer leur opposition au décret.

Les messages abordant la situation dans le chat interne auraient été supprimés, indique le journal. Un ingénieur de Meta aurait également expliqué sur LinkedIn que les discussions sur ce sujet ne seraient autorisées que dans des « groupes de 20 personnes au plus », et de manière privée.


Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !