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«L'Ukraine ne doit pas se faire d'illusions»

Ce samedi à midi sur RTL , l'ancien Premier ministre est revenu sur la guerre en Ukraine et sur la politique nationale au Luxembourg.

Jean-Claude Juncker estime que beaucoup de réformes sont encore nécessaires en Ukraine.
Jean-Claude Juncker estime que beaucoup de réformes sont encore nécessaires en Ukraine. © PHOTO: Gerry Huberty

Dans l'émission Background am Gespréich sur RTL ce samedi à midi, Jean-Claude Juncker est revenu sur la guerre en Ukraine. Ce dernier a estimé que ce conflit rappelait la guerre froide. L'ex-président de la Commission européenne a appelé à poursuivre le dialogue dans ce conflit, même si ce n'est pas évident avec Vladimir Poutine. Jean-Claude Juncker a aussi prévenu le pays de Volodymyr Zelensky de ne «pas se faire d'illusions» après avoir obtenu le statut de candidat pour intégrer l'Union européenne: «L'Ukraine ne doit pas croire qu'elle fait déjà partie de l'UE, ça va encore durer des années, beaucoup de réformes sont nécessaires.» Le Luxembourgeois considère toutefois qu'il n' y avait pas d'autres voies que d'accorder le statut de candidat à l'Ukraine.

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Jean-Claude Juncker a rappelé être favorable à l'OTAN et que le Luxembourg devait apporter une contribution ajustée à l'alliance. Dans ce sens, il a salué l'annonce du ministre de la Défense, François Bausch (Déi gréng), ce vendredi d'augmenter l'effort de défense d'ici à 2028 à 1% du PIB du Grand-Duché.

Les critiques de Juncker envers le gouvernement

En matière de politique nationale, l'ancien chef du gouvernement luxembourgeois a aussi dit regretter que les discussions de la dernière tripartite n'aient pas commencé plus tôt. Il estime que cela aurait pu éviter ce résultat «maladroit» avec le refus de l'OGBL de signer l'accord.

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Sur RTL, Jean-Claude Juncker a également exprimé son étonnement que Pierre Gramegna (ex DP) soit candidat pour le poste de directeur général du Mécanisme européen de stabilité (MES): «Ce n'est pas un poste où il pourra rester au Kirchberg et voir sa famille». Pour rappel, l'ancien ministre des Finances avait expliqué quitter sa fonction au sein du gouvernement pour consacrer plus de temps à ses proches.

«L'Ukraine ne doit pas croire qu'elle fait déjà partie de l'UE, ça va encore durer des années.»

Jean-Claude Juncker, ancien Premier ministre luxembourgeois

L'ancien Premier ministre luxembourgeois n'a pas non plus manqué de critiquer la position du gouvernement sur l'approvisionnement de gaz: «On ne peut pas rassurer si on ne connaît pas la situation et si les prévisions se révèlent être par la suite fausses.» Cette réaction intervient suite à la déclaration du ministre de l'Énergie Claude Turmes (déi gréng) qui affirmait que le Luxembourg était «à ce stade assuré en gaz».

La crise du logement au Grand-Duché est une des grandes défaites de sa vie politique, a reconnu Jean-Claude Juncker. Ce dernier a rappelé que de nombreuses mesures ont été mises en œuvre sans avoir de succès sur le marché. Il a appelé les propriétaires à plus tenir compte les uns des autres. Selon l'ancien homme politique, le fait d'augmenter sans cesse les prix immobiliers ne correspondrait pas «au patriotisme économique». Il a estimé que plusieurs mesures étaient nécessaires pour résoudre cette crise du logement.

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Au cours de l'entretien, Jean-Claude Juncker a également abordé les chances du CSV de revenir au pouvoir. Pour celui qui était à la tête du parti chrétien-social de 1990 à 1995, le CSV était par le passé déjà «en meilleure forme» en expliquant que cela n'était pas dû à la direction du parti, mais à l'ambiance générale dans le pays.

Jean-Claude Juncker a remarqué sur RTL que parmi la jeune génération du CSV, il y a de la «volonté de prendre les choses en main». L'ancien Premier ministre a écarté toute candidature pour les prochaines législatives en octobre 2023 en argumentant que ce serait «la campagne de trop pour le pays». Il a jugé que c'était positif que le parti chrétien-social souhaite prendre un nouveau départ avec notamment un logo plus coloré, mais il a souligné que «tout n'était pas non plus mauvais».

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