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Procès du 13-Novembre : Salah Abdeslam condamné à la perpétuité incompressible

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C'est l'épilogue de près de 10 mois de procès, plus de six ans après les attentats du 13 novembre 2015. Salah Abdeslam, seul survivant du commando, est condamné à la perpétuité incompressible.

La cour d'assises spéciale rend son verdict ce mercredi soir après 10 mois de procès des attentats du 13 novembre 2015 (photo d'illustration) La cour d'assises spéciale rend son verdict ce mercredi soir après 10 mois de procès des attentats du 13 novembre 2015 (photo d'illustration)
La cour d'assises spéciale rend son verdict ce mercredi soir après 10 mois de procès des attentats du 13 novembre 2015 (photo d'illustration) © Maxppp - Daniel FOURAY

Salah Abdeslam, seul survivant du commando des attentats du 13 novembre 2015, est condamné à la perpétuité incompressible. La cour d'assises spéciale le reconnait coupable de "meurtres en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste" ce mercredi soir. Il s'agit de la peine la plus lourde prévue par le code pénal qui rend infime toute possibilité de libération. La cour a donc suivi les réquisitions de l'accusation. 

"La culpabilité de Salah Abdeslam en tant que co-auteur des faits de meurtres en relation avec une entreprise terroriste a été retenue dans la mesure où la cour a estimé que l'ensemble des cibles devaient être reconnues comme une seule et même scène de crime", a indiqué le président de la cour, en débutant l'énoncé du verdict. La cour a conclu que le gilet explosif dont Salah Abdeslam "était porteur n'était pas fonctionnel, ce qui remet sérieusement en question ses déclarations quant à son renoncement"

Des peines de 2 ans à la perpétuité incompressible

Tous les accusés à l'exception d'un seul, Farid Kharkhach, ont été reconnus coupables de tous les chefs d'accusation. Les 19 autres accusés sont condamnés à des peines allant de deux ans de prison pour Farid Kharkhach à la perpétuité incompressible pour les frères Clain, présumés morts en Syrie. Parmi eux, les trois qui comparaissaient libres, sous contrôle judiciaire, ne font pas l'objet d'un mandat de dépôt : cela signifie qu'ils pourront bénéficier d'un aménagement de peine. 

Dans sa dernière intervention devant la cour lundi, Salah Abdeslam avait de nouveau réitéré ses excuses "sincères" aux victimes. "Je ne suis pas un assassin, je ne suis pas un tueur", avait-il soutenu depuis le box des accusés. La défense de Salah Abdeslam avait rappelé dans sa plaidoirie que la perpétuité incompressible n'a été prononcée que quatre fois en France, contre des hommes reconnus "psychopathes" et condamnés pour des crimes commis sur des mineurs.

Mohamed Abrini, ami d'enfance de Salah Abdeslam, est quant à lui condamné à la perpétuité, avec cette fois une période de sûreté de 22 ans, comme le demandait l'accusation, reconnu coupable de complicité de meurtres et tentatives de meurtres. Il s'est lui aussi beaucoup exprimé durant l'audience, reconnaissant qu'il était "prévu pour le 13-Novembre", avant son renoncement, sur lequel il n'a pas fourni d'explications.

Fin d'un procès fleuve

C'est l'épilogue de 149 jours d'audience pour la cour, les rescapés et proches de victimes des attentats du 13 novembre 2015. Salah Abdeslam est le seul des 14 accusés présents devant la cour à avoir fait partie du commando qui a sévi sur les terrasses, au Bataclan et au Stade de France. Six autres accusés, dont cinq présumés morts, sont jugés en leur absence. L'accusation avait requis le 10 juin des peines allant de 5 ans de prison à la perpétuité pour les 20 accusés. 

Ces derniers ont encore la possibilité de faire appel de leurs peines durant dix jours. Quant aux neuf autres membres du commando kamikaze, ils étaient morts le soir des attaques, tués soit en déclenchant leurs ceintures explosives, soit par les tirs des forces de l'ordre.

Procès des attentats du 13 novembre 2015 : le verdict
Procès des attentats du 13 novembre 2015 : le verdict © Visactu

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