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Entre 1920 et 1933, aux États-Unis, a eu lieu la Prohibition. La vente et la consommation d’alcool étaient interdites sur tout le territoire, ce qui n’empêchait pas les gangsters d’ouvrir des bars clandestins et de faire fortune. C’est d’ailleurs ce qui, paradoxalement, les a aidés. Toutefois, ce que l’on sait moins, c’est que le gouvernement a ordonné d’empoisonner l’alcool illégal, tuant plus de 10 000 personnes.

La Prohibition : c’est un mot qui suscite bien des fantasmes et qui a vu émerger de nombreux anti-héros. Des gangsters comme Al Capone ont vécu leur heure de gloire à cette époque, du fait du succès rencontré par leurs bars clandestins.

L’interdiction de la vente et de la consommation d’alcool était inscrite au 18e amendement de la Constitution. Les États-Unis entendaient lutter contre la violence, l’alcoolisme et la corruption, ce qui a amené les conservateurs à vouloir « laver la société », et pour eux, cela passait pas interdire l’alcool.

Toutefois, l’effet inverse s’est produit : le crime organisé, la mafia, a profité de cette interdiction pour développer son marché noir. Le crime aurait même significativement augmenté pendant la Prohibition.

Pour contrer les contrebandiers, les autorités ont décidé de recourir à une méthode drastique et non moins criminelle : sur ordre du président Coolidge, l’alcool fut dénaturé à l’aide de produits chimiques toxiques et mortels. La dénaturation de l’alcool prenait toutes sortes de formes : essence, kérosène, zinc, mercure… Au total, on estime que plus de 10 000 personnes ont été tuées par le gouvernement.

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