Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Google va exclure les cliniques pratiquant l’avortement de l’historique de géolocalisation

Cette annonce survient alors que les entreprises du numérique sont sommées de protéger les données personnelles, à l’aune de la décision de la Cour suprême des Etats-Unis de revenir sur l’arrêt Roe vs Wade.

Le Monde

Publié le 04 juillet 2022 à 12h33, modifié le 04 juillet 2022 à 12h33

Temps de Lecture 1 min.

Alors que de nombreux Etats devraient prochainement, aux Etats-Unis, interdire ou fortement restreindre l’accès à l’avortement après la décision prise par la Cour suprême du pays de revenir sur l’arrêt Roe vs Wade, Google a annoncé, vendredi 1er juillet, des mesures pour protéger certaines données des autorités.

Dans un communiqué, l’entreprise a annoncé qu’elle arrêterait de sauvegarder, dans l’historique de géolocalisation de ses utilisateurs, les visites dans des cliniques pratiquant l’avortement, mais aussi dans de nombreux lieux sensibles, comme les foyers pour victimes de violences conjugales, les cliniques de fertilité ou les centres de traitement des addictions. « Si nos systèmes détectent que quelqu’un a visité un de ces lieux, nous supprimerons ces entrées de l’historique de localisation peu après », explique Google dans un communiqué, ajoutant que cette nouvelle règle « prendra effet dans les prochaines semaines ». La firme ne précise pas, en revanche, si cette décision ne concerne que ses utilisateurs américains ou si elle a vocation à être appliquée à l’échelle mondiale.

Des données sensibles

Cette annonce survient alors que Google, comme de nombreux géants américains de la tech, est sommé depuis plusieurs semaines de prendre des mesures pour empêcher que les données de ses utilisateurs et utilisatrices puissent être utilisées par les autorités pour réprimer l’avortement.

Les données de géolocalisation, par exemple, pourraient être demandées par la justice pour déterminer si une personne s’est rendue dans une clinique pratiquant l’avortement. Elles pourraient également servir si les Etats qui s’apprêtent à interdire ou restreindre l’avortement cherchent également à punir le fait de se rendre dans un Etat voisin pour interrompre une grossesse. En mars, anticipant la future décision de la Cour suprême, des élus démocrates avaient demandé à Google de limiter la collecte de données de géolocalisation pour protéger ses utilisateurs.

L’incertitude continue, par ailleurs, de planer quant à la position qu’adoptera l’entreprise californienne lorsque, dans le cadre d’enquêtes judiciaires, les autorités d’Etats interdisant l’avortement lui demanderont des informations relatives à ses utilisateurs. « Nous continuerons de nous opposer aux requêtes [des autorités] qui sont trop larges ou légalement discutables », a assuré Google, et « nous prévenons les gens lorsque nous nous plions à des requêtes étatiques, sauf lorsque cela nous est interdit ou lorsque des vies sont en jeu. »

Dans un récent entretien accordé au Monde dans la foulée de la décision de la Cour suprême, l’experte Eva Galperin, directrice de la cybersécurité de l’Electronic Frontier Foundation, une organisation à l’avant-garde sur la protection de la vie privée, avait appelé les géants de la tech à revoir leur façon de collecter et stocker les données personnelles de leurs utilisateurs.

Le Monde

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.