France TV : Camille Pascal, ex-conseiller de Sarkozy, mis en examen

 

France TV : Camille Pascal, ex-conseiller de Sarkozy, mis en examen

    Les mises en examen se succèdent dans l'affaire de «favoritisme» à France Télévisions. Camille Pascal, ancien secrétaire général du groupe France Télévisions, est, selon nos informations, à son tour visé par la justice. Cet ex-conseiller de Nicolas Sarkozy entre 2011 et 2012 a été mis en examen pour «favoritisme» par le juge Van Ruymbeke dans le cadre de l'attribution d'un contrat à la société Bygmalion.

    Selon l'avocat du syndicat SNPA/CGC à l'origine de la plainte, Me Pierre-Olivier Lambert, contacté par Le Parisien, «les contrats avec la société Bygmalion ont été signés par Camille Pascal sans que les principes de base d'attribution de marchés publics ne soient respectés». «C'est tout un système d'attribution de contrats au sein de France Télévisions qui est aujourd'hui mis au jour par l'enquête du juge Van Ruymbecke», conclut-il.

    Contacté par le Parisien.fr, un membre du syndicat à l'origine de la plainte précise qu'en tant que partie civile, le syndicat a fourni une note de vingt pages au juge Van Ruymbecke sur les agissements à la tête de la direction de France Télévisions à l'époque des faits.

    Ce mercredi, on a également appris la mise en examen pour «favoritisme» de l'ancien président de France Télévisions, Patrick de Carolis, dans le cadre d'une enquête sur des contrats passés par le groupe audiovisuel public avec la société Bygmalion. Contacté par l'AFP, Patrick de Carolis confirme cette information, en estimant sa mise en cause «parfaitement injustifiée».

    Le juge Van Ruymbeke, qui a procédé à plusieurs auditions, est saisi d'une information judiciaire sur ces contrats passés par France Télévisions, après une plainte du syndicat SNPCA-CGC pour favoritisme et prise illégale d'intérêts. Une première enquête avait été classée sans suite par le parquet de Paris.

    L'ex-patron de Bygmalion, Bastien Millot, est déjà mis en examen dans cette affaire qui éclabousse le service public. La justice lui reproche d'avoir profité de ses fonctions de directeur délégué chargé de la stratégie chez France Télévisions pour octroyer des contrats privés à la société qu'il venait de fonder en 2008. Or Bygmalion a commencé à la même l'époque à fournir des missions de communication au groupe public et à son PDG, Patrick de Carolis, d'où les soupçons de favoritisme. Bastien Millot avait pris un congé sabbatique en 2008, suivi d'un congé pour création d'entreprise, avant de quitter définitivement France Télévisions en 2010.