Rapatriée de Syrie, la jihadiste Emilie König placée en détention provisoire et mise en examen

  • Emilie Konig a été mise en examen.
    Emilie Konig a été mise en examen. AFP - DELIL SOULEIMAN
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La rédaction avec AFP

l'essentiel Émilie König, jihadiste rapatriée de Syrie mardi 5 juillet, a été mise en examen et placée en détention provisoire. 

Émilie König, l'une des jihadistes françaises les plus connues de Syrie, a été placée en détention provisoire à son retour en France, après avoir été mise en examen par un juge antiterroriste, a constaté l'AFP lors d'une audience devant une juge des libertés et de la détention.

Cette femme de 37 ans, originaire de Lorient était partie en Syrie en 2012. Ses cinq enfants, dont trois nés en Syrie, avaient déjà été rapatriés en France en 2021.

Accusée d'avoir recruté pour le groupe Etat islamique et appelé à commettre des attaques en Occident, elle était visée par un mandat d'arrêt et a été mise en examen à son arrivée à Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Régulièrement apparue dans des vidéos de propagande, elle avait été placée par l'ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux. 

"Elle a l'intention de coopérer"

"Elle est rentrée pour s'expliquer et pour tenter le plus rapidement possible, selon une échéance qu'elle ne maîtrise pas, de revoir ses enfants", a expliqué son avocat Emmanuel Daoud,, en soulignant qu'elle avait "pleinement conscience d'avoir causé beaucoup de souffrances à sa famille".

"Elle a l'intention de coopérer pleinement avec la justice française", a déclaré à l'AFP l'avocat.

La magistrate, à qui Emilie König avait dit vouloir retrouver une "vie de femme", lui a indiqué que les investigations allaient se poursuivre "pour retracer son parcours".

Huit mères placées en garde à vue

Parmi les 16 mères rapatriées des camps de prisonniers jihadistes en Syrie mardi 5 juillet, huit ont été placées mardi en garde à vue "en exécution d'un mandat de recherche" et "huit (autres) font l'objet d'un mandat d'arrêt", a expliqué le parquet national antiterroriste dans un communiqué.

Parmi les mères visées par un mandat d'arrêt, outre Emilie König, six autres femmes ont été mises en examen dès mardi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et pour certaines d'entre elles également pour abandon moral ou matériel d'un mineur par ascendant, a indiqué mardi soir une source proche du dossier.

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