Une centaine de femmes et près de 250 enfants français encore dans les camps syriens

En début de semaine, 35 enfants et 16 femmes françaises ont été rapatriés dans l’hexagone.

Une femme tient la main de son enfant au camp de camp de Roj, en mars 2021.

Une femme tient la main de son enfant au camp de camp de Roj, en mars 2021. DELIL SOULEIMAN / AFP

Il reste une centaine de femmes et près de 250 enfants français dans des camps de prisonniers djihadistes en Syrie après l’opération de rapatriement effectuée par la France, a indiqué ce mercredi 6 juillet Laurent Nunez, coordinateur du renseignement et de la lutte contre le terrorisme.

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Avant le rapatriement « dans la nuit de lundi [4] à mardi [5 juillet] » de 35 mineurs et 16 mères, il y avait « 120 femmes et près de 290 enfants » français détenus dans les camps du nord-est syrien contrôlés par les Kurdes, a déclaré Laurent Nunez sur RMC.

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Un rapatriement au « cas par cas »

Il a précisé que le critère « sécuritaire » serait de « plus en plus » considéré pour décider d’éventuelles futures opérations similaires, alors qu’ONG et familles souhaitent le rapatriement de tous et la fin de la politique du « cas par cas ».

« Chaque fois que nous le pourrons, nous procéderons à des opérations de rapatriement pour motifs humanitaires et de plus en plus sécuritaires, ce qui a aussi été pris en compte lors de la dernière opération, car la zone est de plus en plus instable » a déclaré Laurent Nunez, en rappelant la menace des opérations turques et de la reconstitution de l’Etat islamique dans le désert syrien.

« Pour la sécurité de nos concitoyens, peut-être qu’il est mieux de plus avoir (ces femmes et enfants) sous contrôle que de les voir dans une zone où elles peuvent s’égayer dans la nature », a ajouté Laurent Nunez.

Enfin, bien que la menace terroriste soit essentiellement « endogène », le coordinateur du renseignement et de la lutte contre le terrorisme a appelé à « ne pas négliger » celle « projetée » de l’extérieur.

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« L’EI a toujours des velléités, on voit qu’il se reconstitue, on sait que certains jihadistes qui étaient sur zone sont rentrés dans leur pays, au Maghreb ou dans les Balkans, sans forcément être judiciarisés, ça continue à constituer pour nous des menaces », a-t-il ajouté.

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