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Boris Johnson démissionne de la tête du Parti conservateur, discrédité par les scandales

L’ancien maire de Londres restera premier ministre jusqu’à ce qu’un nouveau dirigeant soit désigné.

Le Monde avec AFP

Publié le 07 juillet 2022 à 16h45, modifié le 07 juillet 2022 à 17h46

Temps de Lecture 2 min.

Il s’est accroché jusqu’au bout avant d’être, finalement, renversé par son propre parti. Usé par les scandales, affaibli par une série de démissions sans précédent, le premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est résolu, jeudi 7 juillet, à quitter le pouvoir, en annonçant sa démission en tant que chef du parti conservateur. Il restera premier ministre jusqu’à ce qu’un nouveau dirigeant soit désigné.

« C’est clairement la volonté du Parti conservateur qu’il y ait un nouveau chef de file et donc un nouveau premier ministre », a-t-il déclaré à la mi-journée, lors d’une allocution de six minutes, devant Downing Street, se disant « triste » de quitter « le meilleur travail au monde ». Reconnaissant son échec, il a néanmoins jugé « qu’il serait dingue de changer de gouvernement, alors que nous réalisons autant de choses, que nous avons un mandat aussi vaste et que nous n’avons que quelques points de retard dans les sondages ».

« Je suis immensément fier des réalisations de ce gouvernement : d’avoir réalisé le Brexit, réglé nos relations avec le continent, redonné le pouvoir à ce pays de faire ses propres lois », a-t-il salué.

Exit le héros du Brexit

Après trois années turbulentes au pouvoir, marquées par le Brexit dont il était le champion, la pandémie de Covid-19, l’invasion russe en Ukraine et une inflation record, M. Johnson a assuré que celui ou celle qui lui succéderait aurait « tout [son] soutien ». Le calendrier pour l’élection d’un nouveau leader conservateur sera précisé la semaine prochaine, a-t-il ajouté.

Depuis Bali, la ministre des affaires étrangères britannique, Liz Truss, possible candidate à la succession de M. Johnson, a appelé au « calme et à l’unité », estimant que ce dernier avait « pris la bonne décision ».

Un sondage YouGov auprès des membres du parti conservateur donne le ministre de la défense, Ben Wallace, favori pour succéder à M. Johnson.

« Nous n’avons pas besoin d’un changement à la tête des tories. Nous avons besoin d’un vrai changement de gouvernement », avait peu avant fait valoir le chef de l’opposition Keir Starmer, menaçant d’organiser un vote de défiance à la Chambre, si M. Johnson restait au pouvoir.

Poussé vers la sortie par son propre gouvernement

D’une popularité jadis inoxydable, Boris Johnson avait sombré dans les enquêtes d’opinion : selon deux sondages cette semaine, près de 70 % des Britanniques souhaitaient son départ.

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Le mois dernier, il avait échappé à un vote de défiance, 40 % des députés conservateurs refusant, cependant, de lui accorder leur confiance.

Les démissions et les appels au départ de M. Johnson s’étaient poursuivis jusqu’à son annonce jeudi, alors que Downing Street annonçait une série de nominations pour remplacer les ministres et secrétaires d’Etat démissionnaires.

Le tout nouveau ministre des finances, Nadhim Zahawi, nommé mardi, avait appelé Boris Johnson à « partir maintenant », alors que la ministre de l’éducation, Michelle Donelan, nommée elle aussi mardi, annonçait sa démission, estimant qu’elle n’avait « pas d’autre choix ». Au total, une soixantaine de départs ont été annoncés au sein du gouvernement depuis mardi, dont cinq ministres, un exode d’une rapidité sans précédent dans l’histoire politique britannique.

Mercredi soir encore, plusieurs ministres s’étaient rendus à Downing Street pour essayer de convaincre Boris Johnson qu’ayant perdu la confiance du parti conservateur, il devait démissionner dans son intérêt et celui du pays.

Tout au long de la journée, le premier ministre, âgé de 58 ans, s’était accroché, en affirmant qu’il avait un « mandat colossal » à accomplir, avant de riposter en limogeant par téléphone, mercredi soir, le ministre qui avait été le premier à venir lui conseiller de démissionner plus tôt dans la journée, Michael Gove, chargé du rééquilibrage territorial. En vain.

Le Monde avec AFP

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