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Éducation sexuelle : donner son consentement, ou non, ça s’apprend

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Comment évoquer la question centrale du consentement dans la vie affective et la vie sexuelle quand on aborde ce sujet avec son enfant ?

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« Pour consentir c’est-à-dire pour savoir poser le oui ou le non, c’est d’abord un rapport à soi-même. Cela dépend de la construction de compétences personnelles », souligne la sexologue Carine Martin. Des compétences à encourager dès le plus jeune âge pour apprendre le consentement : la confiance, l’estime de soi, la connaissance de soi et de ses émotions, le respect de soi et de l’autre, l’attention portée aussi au non-verbal, au langage corporel.

« Le manque d’éducation sexuelle peut empêcher de poser le consentement ou le non-consentement. Pour poser le consentement, il faut avoir confiance en son corps, connaître son corps, se faire respecter, poursuit Carine Martin. Si on ne se fait pas respecter dans la vie, on ne va pas se faire respecter dans la sexualité, ni dans les autres domaines. Cette confiance, elle vient de loin, de la répétition des expériences. Il peut être intéressant d’être aidé par un thérapeute, pour y voir plus clair dans les messages qui viennent de plus loin, peut-être de l’éducation, des injonctions parentales, qu’on a intégrées sans se rendre compte. (…) Il faut aussi avoir en tête que même si on a l’impression de consentir, on peut être manipulé ou influencé par certains supports. Certaines jeunes filles peuvent par exemple avoir l’impression que plus leur partenaire va les aimer, plus il va avoir besoin de les posséder ». Le violentomètre peut être un outil qui permet de voir les relations d’emprise.

Prévenir de situations à risques

« Sans être alarmistes auprès d’eux, il faut que les jeunes sachent qu’il peut arriver que certaines personnes puissent avoir des comportements inappropriés sur leur corps, prévient Carine Martin. S’ils ne savent pas que ça peut exister, ces attouchements ou gestes intrusifs vont les mettre en état de sidération. Savoir que ça existe ne règle pas tout mais peut permettre d’en parler rapidement, il ne faut pas rester dans le silence. D’où cette nécessaire ouverture d’esprit des parents et l’importance de la communication avec les enfants et les adolescents. »

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