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Emplois non télétravaillables : plus d'un employé sur trois envisage une démission rapide

Du point de vue générationnel, les 18-24 ans (48%) ont deux fois plus de chance de claquer la porte que les 58-65 ans.
Du point de vue générationnel, les 18-24 ans (48%) ont deux fois plus de chance de claquer la porte que les 58-65 ans. Crédit : AdobeStock

Plus d'un salarié français sur trois qui occupent des postes non télétravaillables en France, envisage de le quitter dans les six mois.

Environ 37% des salariés qui occupent des postes non télétravaillables, 34% en France, envisagent de le quitter dans les six mois, notamment en raison du manque de perspective d'évolution, selon une étude conduite par le cabinet BCG dans sept pays et publiée jeudi.

Dans le détail, ce sont les Japonais (42%) et les Britanniques (41%) les moins attachés à leur emploi, suivis des Australiens (36%), des Indiens et des Français (34%), des Américains et des Allemands (33%), précise le rapport «Pourquoi les travailleurs sans bureau partent, comment les faire revenir» réalisé à partir d'un échantillon représentatif de plus de 7000 personnes. Dans ces sept pays, ces métiers représentent 75 à 80% de la masse salariale, assure BCG. Selon les auteurs des travaux, les secteurs distribution/consommation (41%) et production industrielle (36%) sont les plus menacés par ce nouveau phénomène de «grande démission» qui guette. Aucun secteur ne semble cependant épargné. Du point de vue générationnel, les 18-24 ans (48%) ont deux fois plus de chance de claquer la porte que les 58-65 ans.

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Les raisons qui poussent les salariés à quitter leur emploi sont, dans cet ordre: le manque de perspective d'évolution (41%), le salaire (30%), le manque de flexibilité (28%), l'équilibre avec la vie personnelle (22%) et l'épanouissement professionnel (15%). Si l'avancement ressort massivement dans la plupart des pays, le classement fait ressortir des différences sur les autres critères. En France, le salaire (22%) est ainsi derrière l'équilibre de vie (23%) tandis que le manque de reconnaissance (15%) se fait sentir.

Pour les Indiens, la faiblesse des avantages sociaux (19%) est une source d'inquiétude tandis que pour les Américains, les relations avec la hiérarchie (19%) entrent également dans l'équation. Des accords de performance (22%), une assurance santé (17%) et une indemnité transport (15%) figurent sur le podium des avantages que ces travailleurs souhaiteraient obtenir.

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16 commentaires
  • Quo vadis, Gallia ?

    le

    Le rapport des Français au travail évolue. Que nos compatriotes songent dans leurs plans de carrière de démissionner est positif en soi car générateur de responsabilité individuelle. Chacun veut être maître de son destin et ne plus compter sur l'Etat ou les syndicats pour son développement personnel.
    Mais pourquoi notre pays compte-t-il plus de 3 millions de chômeurs ? L'assistanat restera la norme aussi longtemps que la rémunération du travail ne sera pas plus discriminante.

  • le chien azur

    le

    Toutes ces personnes considèrent un travail comme la fonction publique. On y entre et on grimpe les échelons à l'ancienneté ou en passant concours ou examens. On entre on fait son travail et à l'heure on rentre chez soi. Apport personnel, autre qu'executer sa tache au mieux, équivalant à zero. Pas d'investissement, donc pas d'intérêt. D'où l'herbe est plus verte ailleurs. Hélas, on le dit et redit en pure perte, mais cela vient de l'Education nationale. Tout y est mâché, préparé. Cochez telle case, soulignez ceci ou cela, choisissez entre trois propositions, etc. Exit le 5 fautes zéro traumatisant, pour peu importe les fautes du moment que vous avez bien écrit Zinedine Zidane. A force de vouloir faire atteindre le bac au maximum d'élèves on leur fait avaler une purée de culture. Nous avons une École hamburger frites ou pizzas au choix. Loin de celle de nos aïeux, plus roboratif et plus nourrissante intellectuellement. La lecture des lettres des poilus de 14-18 est édifiante. Le résultat les entreprises le constatent effarés, les plus jeunes sont volatiles et inconstant toujours à vouloir autres choses. Trop habitués au tout prêt à servir. Et cela va s'amplifier hélas.

  • Mouais59

    le

    Avec un prix du carburant à 2€ le litre, si c'est pour faire des dizaines de km A/R par jour, ça se comprend...

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