L'ex-militaire qui avait tué son épouse devant leurs enfants à Noël à Toulon s'enfuit juste avant son procès

Un mandat d’arrêt a été lancé ce jeudi 7 juillet par la cour d’assises d’appel des Alpes-Maritimes contre Bruno Engler, un ancien militaire coupable d’avoir tué sa femme devant leurs enfants à Noël 2017 à Toulon.

Article réservé aux abonnés
Ch. P Publié le 08/07/2022 à 07:31, mis à jour le 08/07/2022 à 08:25
Bruno Engler lors du procès en première instance à Draguignan, en avril 2021. Remis en liberté à cause d’une erreur de la justice, il est désormais en fuite, sous le coup d’un mandat d’arrêt. Croquis d’audience Rémi Kerfridin

Le déjeuner de Noël avait été sanglant, le 25 décembre 2017 à Toulon. Bruno Engler, 43 ans, malade de jalousie, avait poignardé à mort Dorothée Blondel, 41 ans, sa femme, la mère de leurs trois enfants.

Il voulait lui faire avouer une liaison imaginaire… Il était de plus en plus agressif, violent, suspicieux. Elle, introvertie, discrète, n’osait pas le quitter. Témoins du drame: les trois enfants du couple.

La cadette de la fratrie, âgée de 9 ans, avait fui par la fenêtre tandis que les deux adolescents de 14 et 15 ans, qui avaient tenté de protéger leur mère, avaient également été blessés à coups de couteau.

Un mandat d'arrêt a été lancé 

Condamné en première instance à Draguignan à vingt-cinq ans de réclusion criminelle, l’accusé avait fait appel. Entre-temps, il a été remis en liberté en raison d’un retard dans la programmation du second procès. Sa condamnation n’étant alors pas définitive, sa détention était devenue arbitraire.

Alors que son procès était prévu cette semaine à Nice, il a préféré fuir la justice et ne s’est pas présenté, laissant son avocate dans un certain désarroi. Sa stratégie lui a coûté cher.

La cour d’assises des Alpes-Maritimes, présidée par Catherine Bonnici, a suivi les réquisitions de l’avocate générale Vinciane De Jongh, et a lui a infligé ce jeudi soir la réclusion criminelle à perpétuité. Un mandat d’arrêt a été lancé contre lui.

Condamnation définitive

Ancien militaire – il est resté quinze ans dans l’armée et a été blessé en Bosnie – Bruno Engler était dépendant à l’alcool et aux drogues. Libéré sous contrôle judiciaire, il pointait très régulièrement au commissariat, jusqu’à la semaine dernière.

Il a envoyé un courrier pour justifier de son absence, estimant ne pas avoir bénéficié d’un procès équitable en première instance. Me Thierry Fradet, avocat des parties civiles, a estimé que "son comportement est une nouvelle fois d’une violence inouïe à l’égard de sa famille".

L’accusation a estimé dans son réquisitoire qu’il était difficile de trouver des circonstances atténuantes au meurtrier de Dorothée, puisqu’il n’est pas venu s’expliquer devant ses juges. La condamnation est définitive. Le seul recours de l’auteur de ce meurtre aggravé est un éventuel pourvoi en cassation.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Nice-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.