La découverte, annoncée vendredi, a été faite sur le site de fouilles de la Sima del Elefante, où avait été trouvé en 2007 un fragment de mâchoire remontant à 1,2 million d’années, considéré jusqu’à vendredi comme le plus vieux fossile d’hominidé d’Europe.

L’existence d’un fossile aussi ancien “est une surprise, car on ne disposait pas jusqu’ici de preuves aussi irréfutables de la présence d’êtres humains sur le continent européen à cette époque”, observe El País.

L’analyse du fossile récemment découvert – un fragment de visage d’une dizaine de centimètres de long – “sera d’une importance exceptionnelle pour comprendre les premiers pas de l’évolution du genre humain en dehors d’Afrique, et l’apparition d’espèces véritablement européennes”, ajoute le quotidien madrilène.

C’est un étudiant en doctorat du Centre national d’Investigation sur l’évolution humaine (Cenieh) qui a trouvé le fossile, dans une couche de terrain située deux mètres plus bas que celle où avait été trouvé le fragment de mâchoire en 2007. Il est d’abord tombé sur un os de pommette, puis sur un maxillaire. “Son visage, quand il a vu ce qu’il avait découvert, était très différent des autres fois”, témoigne Rosa Huguet, coordinatrice du site.

Le Cnieh va maintenant s’atteler à l’analyse scientifique du fossile et à sa datation, un travail “qui prendra au moins un an”, précise El País.

Les gisements de la Sierra d’Atapuerca, près de Burgos, sont d’une richesse exceptionnelle et des milliers de fossiles y ont été découverts depuis le début des excavations officielles, en 1978. Le site a été classé en 2000 au Patrimoine mondial de l’Unesco.