(Genève) La pandémie de COVID-19 est « loin d’être finie », a annoncé mardi le directeur de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse à Genève.

« Alors que le virus fait une percée, nous devons le repousser », a déclaré le Dr Tedros, ajoutant : « La pandémie de COVID-19 est loin d’être finie. »

« Alors que les hospitalisations et la transmission de la COVID-19 augmentent, les gouvernements doivent déployer des mesures testées et éprouvées comme le port du masque, une ventilation améliorée et des protocoles de dépistage et de traitement », a-t-il ajouté.

Le nombre de cas de COVID-19 dans le monde a bondi de 30 % ces deux dernières semaines – une hausse principalement alimentée par les sous-variants d’Omicron BA.4 et BA.5, a indiqué le Dr Michael Ryan, chef des urgences de l’OMS, lors de la conférence de presse.

Au 11 juillet, l’OMS recense plus de 552,5 millions de cas confirmés de COVID-19 dans le monde, dont 232,3 millions en Europe, pour plus de 6,3 millions de morts depuis le début de la pandémie.

Selon Our World in Data, à la même date, 61,3 % de la population mondiale présente un schéma vaccinal complet, alors que 66,8 % a reçu au moins une dose de vaccin.

Circule librement

Le Dr Ryan a également pointé du doigt la levée des mesures sanitaires et de distanciation sociale, ainsi que la baisse des dépistages, qui compliquent la surveillance de la pandémie.

« Le virus continue de circuler librement, et les États ne répartissent pas la charge de la maladie de manière efficace en fonction de leurs capacités, à la fois pour les hospitalisations pour les cas sévères et le nombre grandissant de personnes en état post-COVID-19, souvent appelé COVID-19 longue », a ajouté le Dr Tedros.

Les deux dirigeants de l’OMS se sont exprimés en marge de la publication par l’OMS des résultats de la dernière réunion du Comité d’urgence sur la COVID-19, qui s’est tenue vendredi dernier.  

L’agence onusienne a ainsi annoncé le maintien de la pandémie de COVID-19 au rang « d’urgence de santé publique de portée internationale », le plus haut degré d’alerte de l’organisation, à la suite d’une décision unanime du Comité.

Le Comité pointe la baisse des dépistages et du séquençage génomique, qui rendent « de plus en plus difficile » l’évaluation de l’impact des variants de COVID-19, et soulignent « l’inadéquation de la surveillance actuelle » de la pandémie.

Le Comité relève notamment l’absence de mise en place de mesures de santé publique adaptées dans les régions touchées par une résurgence des cas.

La branche européenne de l’agence de santé, de son côté, a recommandé mardi une deuxième dose de rappel de vaccin contre la COVID-19 pour les personnes vulnérables, alors que près de sept millions de cas ont été recensés sur le continent au cours des sept derniers jours.