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« Je n’irai pas chercher les voix du RN » : à l’Assemblée, Élisabeth Borne répond à Marine Le Pen

La première séance de questions au gouvernement a eu lieu ce mardi après-midi à l’Assemblée nationale. Et dès l’ouverture, l’ambiance a été électrique, notamment entre Élisabeth Borne et Marine Le Pen.

Marianne Lecach , Mis à jour le
Élisabeth Borne et Marine Le Pen ont eu un vif échange à l'Assemblée nationale ce mardi.
Élisabeth Borne et Marine Le Pen ont eu un vif échange à l'Assemblée nationale ce mardi. © REUTERS/Benoit Tessier

Alors que la séance des questions au gouvernement avait à peine commencé, les échanges ont été vifs entre la Première ministre, Élisabeth Borne , et la présidente des députés du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen . Cette dernière a été la première à ouvrir les débats. S’adressant à Élisabeth Borne, l’ancienne finaliste de l’élection présidentielle n’a pas tardé à saluer la nouvelle mesure sur l’immigration annoncée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin , samedi dernier. Mais Élisabeth Borne a tenu à rappeler ses différences avec l’extrême droite. 

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L’expulsion des « étrangers coupable d'un acte grave » salué

Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, avait indiqué samedi dans un entretien au Monde vouloir « permettre l'expulsion de tout étranger reconnu coupable d'un acte grave par la justice ». Une annonce évidemment applaudie par le RN qui « défend cette mesure depuis des décennies », selon Marine Le Pen, qui a donc « salué ce pas » de la part du gouvernement Borne. « Nous savons que si des étrangers se comportent parfaitement bien dans notre pays, d’autres abusent de notre hospitalité, de notre attention à leur égard et même, compte tenu des prestations qui leur sont mécaniquement versées, de notre générosité », a-t-elle ajouté. Et d’assurer dans son discours à l’attention d’Élisabeth Borne : « La perspective d’une expulsion prononcée et exécutée peut être une manière pédagogique d’expliquer que les Français ont droit au respect, et tout particulièrement dans leurs pays. » 

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Madame Le Pen, il y aura toujours quelque chose qui s’interposera entre nous : cela s’appelle les valeurs

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Marine Le Pen a ensuite annoncé que le groupe qu’elle dirige à l’Assemblée nationale se positionnera en faveur de cette mesure : « Nous voulons croire dans une prise de conscience salutaire, nous pouvons déjà vous dire que nous voterons cette mesure dès demain. » Avant de poser une dernière question à Élisabeth Borne : « En attendant le vote, pouvez-vous déjà montrer votre volonté d’agir en faisant exécuter les Obligations de quitter le territoire français (OQTF), dont l’application reste aujourd’hui à 90 % lettre morte ? »

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Borne rappelle sa différence de « valeurs » avec Le Pen

Si Élisabeth Borne n’a pas répondu à la question des OQTF, elle s’en est vivement prise à Marine Le Pen, lui reprochant de ne pas avoir lu « le programme d'Emmanuel Macron » puisque la mesure sur les expulsions « figurait » dans ses projets. La cheffe du gouvernement a ensuite confirmé de nouveau : « Je n'irai pas chercher les voix du Rassemblement national. » Depuis la tribune, Élisabeth Borne a encore chargé la députée RN du Pas-de-Calais : « Madame Le Pen, il y aura toujours quelque chose qui s’interposera entre nous : cela s’appelle les valeurs (…) Il y a une chose dont je suis certaine comme Première ministre et comme femme engagée depuis des années au service des Françaises et des Français, c’est que ma colonne vertébrale s’appelle la République. »

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