Covid-19 : le gouvernement rejette la réintégration des soignants non-vaccinés réclamée par le RN et LFI

Publié le 12 juillet 2022 à 15h46, mis à jour le 12 juillet 2022 à 16h32

Source : JT 20h WE

L'examen du projet de loi de sécurité sanitaire donne l'occasion à LFI et au RN de réclamer de nouveau la réintégration des soignants non-vaccinés.
Le ministre de la Santé François Braun a rappelé que cela n'était "pas à l'ordre du jour" compte tenu de la situation épidémique.
Ce mardi à l'Assemblée nationale, il s'est engagé à faire un point de situation "à l'automne" sur cette question.

L'examen du projet de loi de sécurité sanitaire est houleux. Les discussions autour de ce texte qui doit permettre de continuer à collecter des données de santé sur les tests de dépistage et la vaccination et autoriser un possible pass sanitaire aux frontières ont débuté lundi soir au palais Bourbon. Si les débats ont été houleux sur plusieurs points, La France insoumise et le Rassemblement national en ont profité pour réclamer de nouveau la réintégration des soignants non-vaccinés. Une marotte des deux partis, opposés depuis toujours au pass vaccinal, dont il n'est pourtant pas question dans ce projet de loi.

L'opposition avait déposé des amendements demandant la réintégration de ces soignants, mais jugés irrecevables par la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, ils n'ont pas pu être discutés. Le président de la Commission des finances Eric Coquerel (LFI), auteur de l'un d'eux, a regretté et contesté cette décision, et sa présidente de groupe Mathilde Panot a crié à la "censure".

À la tribune, le député RN Thomas Ménagé avait également défendu les "soignants autrefois applaudis" désormais considérés comme des "malpropres" selon lui. "Dans ce contexte de pénurie de soignants, je vous demande de nouveau (…) de réintégrer ces soignants jetés comme des malpropres. Nous sommes scandalisés par l’irrecevabilité que vous avez opposé aux amendements prévoyant leur réintégration."

Un bénéfice-risque actuellement défavorable

Présent au sein de l'hémicycle lundi soir, le ministre de la Santé a été hué lorsqu'il a répété que la réintégration des soignants non vaccinés n'était "pas à l'ordre du jour" compte tenu de la situation épidémique. Il y a quelques jours, François Braun avait déjà eu l'occasion de justifier sa position. 

"La dernière enquête conduite auprès des ARS, des établissements sanitaires et médico-sociaux fait apparaître une proportion très faible d’agents suspendus, de 0,53%", soit "un peu moins de 12.000 personnes", avait-il expliqué. Il jugeait alors trop important "le bénéfice à faire revenir 0,53% de soignants par rapport au risque qu’ils contaminent plus de personnes, en n’étant pas vaccinés. Nous ne sommes pas sortis de cette pandémie de Covid. Bien entendu, dès que les scientifiques nous diront ‘il n’y a plus de risque’ ce sera remis sur la table", a-t-il assuré. 

Ce mardi lors des questions au gouvernement, François Braun a redit que "dans ce contexte de reprise épidémique ce n’est pas le moment de revenir sur cette question", mais il s'est engagé "dans le cadre de l’examen en cours du projet de loi de donner un point de rendez-vous à l’automne pour faire le point sur la situation"


Justine FAURE

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