L’information a été dévoilée au public par un groupe soudanais de défense des droits humains. “Le 26 juin 2022, relate Sudan Tribune, Maryam Alsyed Tiyrab, une femme de 20 ans, a été condamné à mort par lapidation pour adultère par un tribunal pénal dans l’État du Nil Blanc”, dans le sud du pays.

Comme l’explique ensuite le site d’information, “sous la loi islamique, les hudud [c’est-à-dire les peines légales prescrites par le Coran ou la Sunna] incluant l’apostasie, le vol, l’adultère et la consommation d’alcool sont passibles de sanctions telles que l’amputation des mains et des pieds, la flagellation et la mort”.

Pourtant, “en 2020, le gouvernement de transition avait annoncé des réformes concernant certaines de ses lois les plus dures”, note de son côté The Guardian. L’abolition de la lapidation n’était pas incluse dans ces réformes, mais malgré tout, le dernier cas connu de condamnation de ce type pour adultère au Soudan datait de 2013.

La peine avait été finalement annulée par la Cour suprême soudanaise, indique le quotidien britannique, ce qui arriverait dans la majorité des cas de femmes condamnées à la lapidation dans le pays.

Il reste donc un espoir que Maryam Alsyed Tiyrab, qui a fait appel de la décision, échappe à cette peine. D’ores et déjà, des militants ont manifesté leur inquiétude que son cas représente “un signal que le coup d’État militaire d’octobre 2021 [qui a renversé le gouvernement de transition qui avait succédé à Omar Al-Bachir en 2019] a encouragé les juges à revenir en arrière sur les petits gains obtenus en matière de droits des femmes pendant le gouvernement de transition du pays”, conclut le média progressiste.