Le feu d’artifice est probablement LA star de la fête nationale. Pourtant, cette année, Tours a décidé d’annuler celui qui devait être tiré au bord de la Loire. Pourquoi ? Parce que désormais, ici, on préfère la défense de la biodiversité. Explications.
Si la ville de Tours a décidé de faire une croix sur ce feu d’artifice (qui devait être tiré ce mercredi 13 juillet), ce n’est pas par dégoût de la pyrotechnie, ni même par souci d’économies. Non, si elle a fait ce choix, c’est pour préserver les sternes pierregarin et les sternes naines, deux espèces d’oiseaux protégées depuis 2009.
Il faut dire que cette période de l’année est sans doute le pire moment pour déclencher une avalanche de lumières et d’explosions au bord de la Loire. Vincent Licheron est le directeur de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) Centre Val de Loire. Dans les colonnes du Parisien, il explique :
« En 2019, nous avons effectué une étude sur le feu d’artifice, tiré à moins de 400 m d’une colonie. Pendant les vingt minutes de festivités, les parents s’envolent et abandonnent définitivement leurs poussins à la merci des prédateurs ou leurs œufs en pleine couvaison ! (…) La mairie de Tours ne fait qu’appliquer la loi qui protège les espèces menacées. »
D’autres sites ont bien été envisagés pour tirer le feu d’artifice, mais ça n’a pas abouti. En cause, notamment : la présence cette fois, du héron cendré.
Pour autant, les festivités ne sont bien sûr pas annulées et, la mairie le promet, elle ne renonce pas définitivement aux feux d’artifice :
« Nous n’avons rien contre les spectacles pyrotechniques. Si un autre site le permet nous recommencerons à tirer des feux ! »
En attendant ce jour, voici une mesure de bon sens.