Les centres flamands pour enfants maltraités ont reçu un nombre record de signalements en 2021

Les Centres flamands de conseils et d’accompagnement pour enfants maltraités (Vertrouwenscentra Kindermishandeling) ont reçu l'an dernier 7 535 signalements concernant un total de 10 070 enfants et jeunes en Flandre et à Bruxelles. Cela représente une augmentation de 5 % par rapport à 2020. Pour la première fois, plus de 10.000 enfants et jeunes sont touchés. La plupart des appels concernaient de la violence psychologique.

Un "Vertrouwenscentrum Kindermishandeling" (VK) est ce que l'on appelle une organisation mandatée par le gouvernement flamand en tant que centre d'assistance dans les cas de maltraitance, d'abus sexuel et/ou de négligence envers les enfants. Il existe un "Vertrouwenscentrum" dans chaque province flamande et aussi dans la région de Bruxelles-Capitale. Le Centre n'est pas une entité légale. Il offre des conseils, un soutien et une assistance en cas de maltraitance (présumée). Il aide les familles et les travailleurs sociaux à discuter des abus et à rechercher une aide appropriée.

Violence psychologique

L'année dernière, les six centres pour enfants maltraités de Flandre et de Bruxelles ont reçu 7 535 signalements, concernant au total 10 070 enfants et jeunes. Cela représente une augmentation de 5 % par rapport à 2020. Pour la première fois, les centres touchent plus de 10 000 mineurs en Flandre et à Bruxelles. L'année dernière, nupraatikerover.be, la chatbox de la "Vertrouwenscentra Kindermishandeling" pour mineurs et adultes, a également reçu beaucoup plus de messages. Ils étaient 574, soit pas moins de 28 % de plus qu'en 2020.

"En 2021, les enfants et les jeunes se sont retrouvés plus souvent seuls et il y avait un risque d’augmentation des tensions au sein des familles. Les enseignants, les animateurs de jeunesse, les prestataires de soins et d'assistance et d'autres personnes étaient moins en mesure d'entrer en contact avec eux", explique Tim Stroobants, directeur du Centre flamand d'expertise en matière de maltraitance des enfants (VECK). "Il est positif que les professionnels aient continué à impliquer les centres, malgré les possibilités limitées dues aux mesures de confinement et les difficultés supplémentaires pour apporter une aide appropriée."

Les rapports concernent principalement des cas de violence ou de négligence psychologique (36 %), de violence ou de négligence physique (28 %), d'abus sexuel (17 %) et de situations de risque général (15 %). La plupart des rapports proviennent des crèches, des établissements scolaires et extrascolaires (28 %), des soins de santé (24 %), de l'environnement proche des enfants (14 %) et des organisations d'aide sociale (14 %).

"Nous devons oser regarder la réalité en face et prendre un engagement commun envers les enfants, leurs familles et leur environnement. Avec les six centres d’accompagnement et le VECK, nous voulons continuer à évoluer et à montrer l'exemple", a encore déclaré Tim Stroobants.
 

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