Panama: Des nouveaux barrages routiers et des tentatives de pillage

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PanamaDes nouveaux barrages routiers et des tentatives de pillage

Le Panama est en proie à une grave crise sociale avec de nombreuses protestations dénonçant la flambée des prix. Des barrages routiers bloquant l’arrivée de nourriture dans la capitale ont été accompagnés de pillage.

Des manifestants dans les rues de Panama City ce mercredi.

Des manifestants dans les rues de Panama City ce mercredi.

AFP

La crise au Panama s’est aggravée mercredi suite à des barrages routiers bloquant l’arrivée de denrées alimentaires dans la capitale, des tentatives de pillage et l’absence d’accord entre le gouvernement et les manifestants qui dénoncent la cherté de la vie.

Après plus de deux semaines de protestations, les organisations à l’origine des manifestations ont tenu une nouvelle réunion à Penonomé, à 150 kilomètres au sud-ouest de la capitale, pour détailler les questions à négocier avec le gouvernement du président Laurentino Cortizo. Selon l’Église catholique, qui joue le rôle de médiateur, elles ont jusqu’à présent accepté de débattre huit points, dont la réduction ou le gel des prix du panier alimentaire de base, du carburant, de l’énergie, des médicaments, l’investissement de 6% du PIB dans l’enseignement public, l’avenir du système de santé public et des mesures contre la corruption.

Plus de 200 camions alimentaires attendus dans la capitale

La fermeture de routes, notamment sur l’autoroute panaméricaine, qui relie le Panama au Costa Rica et est essentielle au transport de marchandises, a entraîné des pénuries. Les organisations professionnelles estiment les pertes à plus de 500 millions de dollars depuis le début de la crise. Pour soulager la situation, plus de 200 camions alimentaires sont partis mercredi de la province occidentale de Chiriquí, grenier du pays, pour se rendre dans la capitale, bien que leur voyage soit obstrué par les blocages.

La vague de contestation sociale au Panama est inédite depuis la chute de la dictature militaire du général Manuel Noriega en 1989. Le pays, l’un des plus inégalitaires au monde, connaît une inflation de 4,2% et des prix du carburant en hausse de 47% depuis début 2022. La police a signalé mercredi que, dans le quartier populaire El Chorrillo à Panama, «plusieurs personnes» ont tenté de «vandaliser des magasins, de brûler des pneus et de placer des obstacles sur la voie publique» pour braquer les véhicules.

Mardi, plus de 20 personnes ont été arrêtées et sept policiers ont été blessés après des affrontements à Santiago de Veraguas, à 250 kilomètres au sud-ouest de Panama City.

(AFP)

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