Guerre en Ukraine: un soutien belge de 2,5 millions d'euros pour les victimes de violences sexuelles

Le gouvernement a décidé d'allouer 2,5 millions d'euros au Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et au Global Survivors Fund, ont annoncé mercredi la ministre de la Coopération, Meryame Kitir, et la secrétaire d'Etat à l'Egalité des genres, Sarah Schlitz.

Belga
Guerre en Ukraine: un soutien belge de 2,5 millions d'euros pour les victimes de violences sexuelles
©AFP

Cette aide servira à financer des projets de soutien aux femmes et filles ukrainiennes victimes de violences sexuelles. L'UNFPA fournit des soins médicaux ainsi qu'une assistance psychologique et juridique aux survivantes de violences sexuelles en Ukraine. Le Global Survivor Funds, lancé en octobre 2019 par le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la Paix, et Nadia Murad, travaille avec le gouvernement ukrainien sur un système permettant d'accorder des réparations aux victimes.

Les organisations ukrainiennes et internationales ont constaté que le risque de violence sexuelle, d'exploitation et de traite des êtres humains lié à l'actuel conflit a augmenté de manière exponentielle depuis l'invasion de février 2022. Rien qu'entre le 1er avril et le 14 avril 2022, plus de 400 rapports ont été adressés au Commissaire aux droits humains du parlement ukrainien, indique un communiqué. Des chiffres qui ne sont sans doute que la partie visible de l'iceberg.

Selon les deux ministres, un besoin considérable de capacités supplémentaires sur le terrain pour les autorités locales et les organisations internationales est nécessaire afin de mieux protéger et soutenir les victimes de ces violences utilisées par les soldats russes comme une arme de guerre.

"La Belgique est reconnue à l'international pour sa compétence en matière de prise en charge des victimes de violences sexuelles. Je veux mettre nos compétences au service de toutes les victimes de violences sexuelles afin qu'elles reçoivent les soins nécessaires pour se reconstruire le plus rapidement possible, tant médicaux que psychologiques et juridiques, de manière holistique, comme dans nos propres centres de prise en charge des victimes de violences sexuelles", a souligné Mme Schlitz.

La lutte et la condamnation de toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des filles - en particulier la violence sexuelle - est une priorité de la politique étrangère et de la coopération au développement belge depuis près de 20 ans.

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