Tout ça pour des couches ? Insultes, menaces puis des coups qui lui valent dix jours d’interruption temporaire de travail. L’accusé, Kevin, a été reconnu coupable de violences sur conjoint, mercredi 20 juillet, par le tribunal correctionnel de Beauvais. Il a été condamné à dix mois de prison avec sursis et a interdiction d’approcher sa femme Émilie, la victime.

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Le 25 avril dernier, la jeune maman – la fille du couple n’a même pas un an – appelle sa belle-mère. Elle lui demande « de l’argent pour pouvoir acheter des couches pour le bébé », rapporte le journal « Le Parisien ». Son conjoint s’emballe, lui arrache son téléphone et le fracasse contre un mur. Il finit par pousser Émilie et lui bloque le visage contre le sol « en lui hurlant de se calmer ». 

Déjà une plainte pour « violences psychologiques »

Le quotidien régional explique que les rapports entre les deux partenaires s’étaient rapidement dégradés après la naissance de leur fille, il y a treize mois. Émilie avait décidé de quitter son conjoint en janvier, bien qu’ils continuent de cohabiter. En avril, elle dépose plainte pour « violences psychologiques » après quatre mois d’insultes et de menaces de la part du père de sa fille. 

« Vous êtes passé du verbal au physique parce que votre épouse a appelé votre mère pour lui demander de l’argent pour votre enfant, a souligné le président du tribunal lors de la comparution immédiate mercredi. Vous avez tapé sur votre femme comme sur un punching-ball. Vous vous rendez compte que c’est anormal d’avoir un comportement aussi violent ? » Tentant de se justifier, le prévenu a répondu : « Je suis calme mais je ne me laisse pas faire (...) Je ne pensais pas avoir un jour un comportement comme ça. »

Toujours selon « Le Parisien », la procureure de la République a condamné l’attitude de l’accusé, relevant les éléments de langage utilisés par le conjoint : « Si on frappe sa femme, c’est pour la calmer », « Les traces sont dues au fait qu’elle marque vite ».