2 millions de Français pourraient être atteints de Covid long, selon Santé publique France

Dans un Ehpad des Pyrénées-Orientales en mars (photo d’illustration).

Dans un Ehpad des Pyrénées-Orientales en mars (photo d’illustration). JC MILHET/HANS LUCAS VIA AFP

Selon une étude de SPF, « une part importante de la population française souffre de l’affection post-Covid-19 ». Les résultats de cette première enquête sont toutefois à considérer avec précaution.

Santé publique France a publié ce jeudi 21 juillet une étude (PDF ici) sur l’impact de l’affection post-Covid, aussi appelée « Covid long », au sein de la population française. Et l’organisme sanitaire est désormais en mesure de l’affirmer : « L’infection par le SARS-CoV-2 peut être associée à la persistance ou l’apparition de symptômes de longue durée après l’infection chez un certain nombre de personnes. » Qui plus est, « une part importante de la population française » en souffrirait.

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Les résultats de cette enquête, menée du 22 mars au 8 avril auprès de 27 537 personnes, sont éloquents : 4 % des répondants souffriraient d’un Covid long, soit plus de 2 millions de personnes en ramenant l’échantillon à la population globale. Ce taux atteindrait même 30 % parmi les personnes ayant été infectées par le Covid-19 plus de trois mois auparavant, un chiffre à prendre toutefois avec des pincettes.

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Selon l’OMS, le Covid long « apparaît généralement dans les trois mois suivant l’infection initiale au SARS-COV-2 et se caractérise par des symptômes persistant au moins deux mois qui, d’une part, ne peuvent pas être expliqués par d’autres diagnostics et, d’autre part, ont un impact sur la vie quotidienne ». Pas moins de 25 symptômes sont éligibles, dont « fatigue, toux, essoufflement, malaise après l’effort, fièvre intermittente, perte du goût ou de l’odorat, dépression, dysfonctionnement cognitif ».

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Des résultats à interpréter « avec prudence »

« La prévalence de l’affection post-COVID-19 est plus élevée chez les femmes, chez les actifs et chez les sujets ayant été hospitalisés », note Santé publique France, qui précise que l’âge n’est pas considéré comme un facteur de risque accru. La prévalence « diminue avec le temps écoulé depuis la dernière infection », mais resterait tout de même de 22 % au bout de 18 mois.

Le recours aux visites médicales est plus répandu chez les personnes présentant les symptômes d’un Covid long, note également SPF, qui évoque un nombre accru de rendez-vous en pneumologie, cardiologie, radiologie, psychiatrie, neurologie ou encore infectiologie.

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« Les résultats de cette étude doivent être interprétés avec prudence », insiste Santé publique France, car ils « reposent sur un échantillon constitué de volontaires recrutés à partir d’un panel ». La proportion déclarée de personnes ayant été infectées par le Covid-19 est « toutefois comparable à celle estimée par les systèmes de surveillance ». Une seconde étude est prévue à la fin, avec un échantillon aléatoire en population générale. Santé publique France espère publier dans la foulée « des estimations plus robustes de la prévalence et de l’impact de l’affection post-COVID-19 sur le recours aux soins, la santé mentale et la qualité de vie. »

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