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RSA : le gouvernement battu à l’Assemblée nationale, les députés Horizons font défection

Les députés LREM ont été mis en minorité samedi lors de l’examen du projet de budget rectifié pour 2022, avec un vote octroyant 120 millions d’euros aux départements qui versent le RSA. Pour la première fois, les députés du groupe Horizons, issus de la majorité, se sont alliés aux votes des Républicains, du RN et des élus de la Nupes.

Alexandre Bozio , Mis à jour le
Les députés ont voté une loi non défendue par le gouvernement
Les députés ont voté une loi non défendue par le gouvernement © Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Après avoir récemment adopté en première lecture le projet de loi pour le pouvoir d’achat proposé par le gouvernement, l’Assemblée nationale se penche depuis ce vendredi sur le projet de loi de finances rectificative pour 2022, second volet de mesures destiné à contrer les effets de l’inflation. La suppression de la redevance audiovisuelle a ainsi été votée par les élus, tandis que le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est dit prêt à donner un nouveau coup de pouce aux ménages en faisant passer la remise sur le prix du carburant de 18 à 30 centimes à la rentrée.

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Ce samedi 23 juillet au soir, les députés ont quant à eux voté, et ce contre la volonté des députés LREM, le fait d’allouer 120 millions d’euros aux départements qui versent le RSA. L’AFP assure que cet amendement a été adopté par 125 voix contre 98 et a été porté par les élus de la gauche, du RN, des LR et, fait étonnant, par les députés du mouvement Horizon, pourtant allié de la majorité présidentielle. Initialement proposé par le groupe parlementaire indépendant LIO, cet amendement a pour but de compenser à l’euro près, la hausse de 4% du RSA programmée par le gouvernement. 

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Lire aussi - TRIBUNE. « Pouvoir d’achat : une prime Macron ? Redécouvrons plutôt l’intéressement et la participation »

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Du côté du gouvernement, cette décision n’a pas vraiment été appréciée : « Il faut savoir s’arrêter, on ne va pas subventionner toutes les dépenses des collectivités », a averti à l'Assemblée le rapporteur général du budget Jean-René Cazeneuve, tandis que Bruno Le Maire s’est montré « stupéfait de voir des parlementaires qui n’ont que le mot rétablissement des finances publiques à la bouche, engager de telles dépenses publiques. »

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