En un mois, 43 cliniques américaines ont arrêté de pratiquer des avortements
Le 24 juin dernier, la Cour Suprême des Etats-Unis avait rendu un arrêt historique permettant aux Etats américains d’interdire les IVG.
Par L'Obs avec AFP
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Une manifestation pro-avortement à New-York, le 2 juillet 2022. KARLA ANN COTÉ/SIPA USA/SIPA
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Au moins 43 cliniques ont arrêté de pratiquer des avortements depuis la décision de la Cour suprême des États-Unis de ne plus garantir le droit des femmes à interrompre leur grossesse, selon une étude publiée ce jeudi 28 juillet.
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Dans les 30 jours ayant suivi cet arrêt historique, rendu le 24 juin, onze États ont interdit tous les avortements ou après six semaines de grossesse, dénombre l’Institut Guttmacher, qui milite pour l’accès à la contraception et à l’IVG.
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En conséquence, 43 cliniques, dont 23 pour le seul État du Texas, 5 en Oklahoma et 5 en Alabama, ont mis la clé sous la porte ou recentré leurs activités sur d’autres soins, selon le décompte de cette organisation dont les données font référence.
« L’accès à l’avortement va continuer à se détériorer »
L’une d’entre elles, « la Maison Rose », au cœur du dossier ayant conduit à la volte-face de la Cour suprême, a fermé le 7 juillet après avoir été pendant longtemps la seule à pratiquer des avortements dans le Mississippi.
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« L’accès à l’avortement, qui est déjà très mauvais dans une large partie du pays, va continuer à se détériorer, puisque de nouveaux États vont adopter des interdictions d’avorter dans les semaines et les mois à venir », écrivent les auteurs de l’étude.
Certains États, comme la Louisiane ou le Dakota du Nord, disposent de lois interdisant les IVG mais des batailles légales ont ralenti leur mise en place. D’autres, comme l’Indiana, ont convoqué une session parlementaire exceptionnelle pour adopter de nouveaux textes en ce sens.
À terme, la moitié des États, surtout dans le sud et le centre conservateurs des États-Unis, devraient interdire les avortements.