Thor interdit dans des pays arabes en raison de personnages homosexuels

Le film contient des allusions plus ou moins explicites à l’homosexualité, Valkyrie, le personnage interprété par Tessa Thompson manifestant clairement des sentiments pour une autre femme.

Plusieurs pays arabes ont interdit cette semaine la projection dans les salles de cinéma du quatrième volet de la saga Thor, en raison de personnages gais dans le film.


Intitulé Thor : Amour et tonnerre, la superproduction Marvel a foudroyé le box-office nord-américain, mais, comme d’autres blockbusters américains récents, a suscité le malaise voire la censure dans certains pays en raison des références LGBTQ+.

Le film contient des allusions plus ou moins explicites à l’homosexualité, Valkyrie, le personnage interprété par Tessa Thompson manifestant clairement des sentiments pour une autre femme.

À Bahreïn, le ministère de l’Information a «décidé d’arrêter la projection d’un film diffusé dans les salles de cinéma par souci de préserver les vertueuses valeurs de la société», selon un communiqué publié jeudi soir.

Il n’a pas précisé le titre du film en question, mais la diffusion de Thor a été effectivement interrompue.

Le Koweït l’a également interdit, selon la presse locale. Celle-ci cite le ministère de l’Information qui explique sa décision par la présence de «scènes avec des personnages homosexuels».

En Égypte, la presse – même d’État – avait fait la promotion du film au début du mois. Mais un jour après sa sortie, il a été officiellement interdit en raison de la présence de personnages homosexuels.

En revanche, Thor est toujours projeté aux Émirats arabes unis, un pays également conservateur du Golfe qui avait interdit le film d’animation des studios Pixar Lightyear, contenant une scène de baiser entre deux femmes.

En avril, l’Arabie saoudite a demandé à Disney de supprimer les «références LGBTQ» au film de Marvel, Docteur Strange dans le multivers de la folie, afin d’autoriser sa projection dans les salles du royaume ultraconservateur.

Les questions de genre et de libertés sexuelles restent encore très taboues dans de nombreux pays arabes, notamment les monarchies du Golfe.