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Ukraine: des proches demandent la libération de soignantes capturées par les Russes

L'Ukraine revendique plusieurs centaines de prisonniers de guerre et la Russie plus de 6 000. Des prisonniers de guerre qui constituent parfois une monnaie d'échange dans le conflit. Parmi eux, Moscou compte une centaine de soignants capturés à la chute de Marioupol. Des femmes en grande majorité qui travaillaient dans l’hôpital militaire de Marioupol. En Ukraine, leur proches alertent sur leur conditions de détention et demande leur libération.

Des blessés dans le couloir d'un hôpital de Marioupol, le 15 mars 2022. (image d'illustration)
Des blessés dans le couloir d'un hôpital de Marioupol, le 15 mars 2022. (image d'illustration) AP - Evgeniy Maloletka
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C’est une mosaïque de photos diffusés en ligne : on y voit les portraits de quatre-vingt femmes. Elles sont médecins, infirmières, chirurgiennes. Toutes soignaient les blessés de l’hôpital militaire de Marioupol jusqu’à la chute de la ville.

« Malheureusement, je ne sais pas vraiment où se trouve Olena. »

Andrii Kryvtsov a perdu le contact avec sa belle sœur il y a près de quatre mois. Le 12 avril, Olena, assistante-chirurgienne de 27 ans, est capturée par les Russes avec le personnel de l’hôpital militaire. Puis emmené dans une prison de l’autre côté de la frontière.

« Le 6 mai dernier, une jeune médecin a été échangée, elle nous a informé qu’elle s’était retrouvée à un moment avec Olena et d’autres détenues et qu’elles se trouvaient dans la prison de Taganrog. Là bas, elles étaient 2 à 6 par cellules. Mais de 6h du matin à 22h il leur était interdit de s’approcher du lit, ça veut dire qu’elles rester debout en permanence. On leur disait que personne ne les réclame et on leur faisait apprendre par cœur et chanter l’hymne russe. La pression psychologique est constante. »

Mais Andrii en appelle aussi à la communauté internationale. Ni sa belle sœur, ni les autres soignants ne portaient d’armes, ils ne peuvent donc pas être considérés comme des combattants. Il demande aux Occidentaux de faire pression sur la Russie pour obtenir leur libération. « C’est une violation de la convention de Genève. La Russie ou n’importe quel Etat ne peut pas détenir les civils et les médecins, ils doivent être tout simplement libérés. »

Avant son arrivée dans la prison, Olena est passée par un camp de transit où les conditions étaient terribles : la nuit on leur allumait la musique très fort pour qu’elles ne puissent pas dormir, elles étaient 13 dans une cellule pour 2 personnes.. Les toilettes étaient cassés il n’y avait aucune hygiène, elles ne pouvaient pas prendre de bains ni de douches, c’était vraiment terrible.

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Andrii Kryvstov, beau frère d’Olena

Nicolas Feldmann

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