Doubs Une étudiante se suicide après avoir dénoncé un viol, ses parents réclament « que justice soit faite »

Océane, 21 ans, s'est suicidée le 4 juin dernier en laissant un mot dans lequel elle affirmait « être morte » après avoir subi un viol quatre mois plus tôt. L’étudiante avait porté plainte trois semaines avant son geste fatal. Ses parents réclament « que justice soit faite ».

La rédaction - 01 sept. 2022 à 17:48 | mis à jour le 01 sept. 2022 à 17:50 - Temps de lecture :
Yvan et Sandra, les parents d'Océane, espèrent que l'enquête de police permettra de confondre le mis en cause. Photo ER/Franck LALLEMAND
Yvan et Sandra, les parents d'Océane, espèrent que l'enquête de police permettra de confondre le mis en cause. Photo ER/Franck LALLEMAND

« Je suis morte depuis le 10 février et vous n’auriez rien pu faire pour moi. » C'est par ces mots déchirants qu'Océane, une étudiante de 21 originaire de la commune de Valdahon (Doubs), a expliqué son geste à ses parents. Le 4 juin dernier, elle s'est donnée la mort, rongée par un viol qu’elle a déclaré avoir subi ce fameux 10 février à Beaune (Côte-d'Or).

Comme le relate L'Est Républicain, la jeune femme avait déposé plainte au commissariat de Besançon trois semaines avant sa mort. Dans la plainte, elle détaille cette soirée avec un garçon, un étudiant de son école, au cours de laquelle tout a basculé. Selon ses parents, elle aurait été « découragée » par un policier, qui lui aurait expliqué qu'en l'absence de preuves ou d'aveux, ce sera parole contre parole.

« Elle qui était si joyeuse, si battante, si généreuse, on l’a vue s’écrouler », confie son père au quotidien lorrain, évoquant notamment une dépression et deux premières tentatives de suicide.

Les parents réclament que « justice soit faite »

Lundi 29 août, le père d'Océane a laissé exprimer sa colère et sa douleur sur les réseaux sociaux, racontant la « longue descente aux enfers » de sa fille. Un cri du coeur et un « coup de gueule sur la justice française » qui a suscité une vive émotion.

Aujourd'hui, les parents de l'étudiante, qui évoquent également deux précédentes agressions sexuelles, par deux autres individus, « réclament que justice soit faite ». « C’est trop dur. Pour nous, ses parents, c’est comme si c'était un homicide. Surtout que, si ça se trouve, il y a d’autres victimes », déclare la mère à L'Est Républicain.

Le procureur de la République de Besançon devait tenir une conférence de presse ce jeudi en fin de journée.