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Dans le rétro : Munich 1972, quand le monde olympique bascule, en direct, dans la terreur

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Par Kevin Dero

Un demi-siècle. Cela fait un demi-siècle que des événements tragiques, mêlant monde sportif et terrorisme, ont secoué la planète. Et tenus en haleine des millions de téléspectateurs, sidérés par le drame qui se déroulait en direct dans leur poste de télé.

Ce 5 septembre, la compétition olympique en est au début de sa deuxième semaine. L’événement est évidemment d'envergure mondiale. En 72, dans l’écrin hypermoderne des installations olympiques, les organisateurs avaient mis les petits plats dans les grands. Côté sportif, reviennent dans le giron des J.O. le judo, le tir à l’arc, le handball. En natation, l’américain Mark Spitz fait sensation en raflant sept médailles d’or… sur sept courses et en battant à chaque fois le record du monde. D’ode au sport et à l’entente entre les peuples, la compétition va plonger, elle, dans l’horreur.

Stade olympique de Munich (photo de 2001)
Stade olympique de Munich (photo de 2001) © Tous droits réservés

Le contexte

Munich 72, c’est tout d’abord une histoire allemande. Les yeux du monde seront braqués sur la Bavière. Et les autorités ne comptent pas laisser passer l’occasion pour envoyer un message fort. Un message de paix tout d’abord. L’Allemagne de l’Ouest (RFA) est un pays d’avenir et qui a définitivement changé. Profitons-en pour tourner une bonne fois la page du souvenir des sinistres JO de Berlin en 36, ayant eu lieu sous le joug nazi. Sans compter le souvenir pas si lointain de la terrible dictature. Montrons aussi la supériorité, dans tous les domaines, de la RFA. Une Allemagne de l’Ouest bien plus en avance sur son temps que sa consœur communiste.

Un stade olympique d’une modernité inouïe est construit, la ville est transformée de fond en comble. Le village olympique sort de terre. En 1972, c’est aussi la période hippie. La volonté des organisateurs ne sera pas dans l’ostentation mais dans le fonctionnel, la convivialité, la liberté aussi. Le village olympique sera à taille humaine. On y construira des immeubles bungalows blancs à trois étages, en forme de pyramide. Au sein des multiples installations confectionnées pour le bonheur et le repos des guerriers du sport, il y aura même une discothèque, où de nombreuses idylles se noueront. Les JO de Munich seront un sanctuaire de paix.

Des bâtiments résidentiels (à l’arrière) et des bungalows utilisés pour le logement des étudiants sont photographiés au village olympique de Munich, dans le sud de l’Allemagne, le 17 juillet 2022.
Des bungalows utilisés pour le logement des étudiants, aux façades colorées, sont photographiés à distance de marche de la Tour olympique (Olympiaturme), utilisée comme tour de télévision, au village olympique de Munich, dans le sud de l’Allemagne, le 17 

Des JO décontractés et festifs

Le dispositif sécuritaire, lui, sera le plus léger possible… Munich, troisième ville de la RFA, sera le symbole du XXIe siècle et l’antithèse de l’autoritarisme des précédents Jeux ayant eu lieu sur sol germanique.

Technologiquement, l’édition 72 propose la fin du chronomètre manuel, et les premiers starting-blocks anti-faux départ. L’heure est à l’automatisme. Pour la première fois dans l’histoire de l’olympisme, une mascotte est proposée. Il s’agissait d’un teckel nommé Waldi.

Une atmosphère de fête et de quiétude règne sur la compétition. Loin de la guerre froide et des troubles du Moyen-Orient.

Un cocon parmi les soubresauts du monde. L’Olympisme est bel et bien la métaphore de la paix entre les hommes.

Le basculement

Il est 4h15 du matin. Dans le village olympique, les délégations des différents pays dorment. Il reste cinq jours de compétition. Les JO sont d'ores et déjà un succès. De foule, sur place. D’audiences aussi. La cérémonie d’ouverture aurait passionné pas moins de 850 millions de téléspectateurs.

Encore cinq jours de liesse et de contacts avec le public. Mais le calme de l’aube bavaroise de ce 5 septembre va être troublé, avec effroi, dans les appartements de la délégation israélienne. Des terroristes, vêtus de survêtements noirs, le visage peint en noir, vont bientôt semer la panique et la mort dans l’immeuble de la Connollystrasse.

Un membre du commando palestinien apparaît sur le balcon de la délégation israélienne sous les yeux d’un officiel, le 5 septembre 1972, au village olympique de Munich.
Un membre du commando palestinien apparaît sur le balcon de la délégation israélienne sous les yeux d’un officiel, le 5 septembre 1972, au village olympique de Munich. © AFP

Les saigneurs des anneaux

Car huit hommes ont réussi à entrer dans l’enceinte réservée au repos des athlètes. Des sportifs canadiens leur ont permis d’entrer, les prenant pour des compétiteurs, rentrant, comme eux, du centre-ville après une soirée de guindaille. Dans leurs sacs de sport, pas d’équipements, mais des armes. Fusils d’assaut, grenades, pistolets. Du lourd

La petite troupe file, à pas de loup, entre les bâtiments, cours, haies et pelouses du village. Les hommes se préoccupent de ne pas être observés. Ils s’arrêtent au 31, Connollystrasse. Dans cet immeuble blanc de trois étages logent les délégations uruguayennes, hongkongaises ainsi que les 21 athlètes et accompagnants de l’Israélienne.

Le commando tente de forcer les portes. Y parviennent. D’abord au rez-de-chaussée. Un des assaillants fait du bruit. Yossef Gottfreund, arbitre de lutte, 40 ans, l’entend. L'arbitre fait barrage de son corps. Il a compris ce qui se tramait. Et alerte la cantonade. " Attention, terroristes ! ". Il est assassiné rapidement d’une rafale en pleine poitrine.

Un membre de la guérilla arabe apparaît sur le balcon

S’ensuit une chasse à l’homme. Aux hommes. Sauvage, bruyante, implacable. Des athlètes israéliens parviennent à s’enfuir par les fenêtres. D’autres essayent de s’interposer. Un lutteur est abattu. Des cris. Des coups. Des tirs. Le bain de sang.

L’assaut du commando armé se termine. Il y a des morts. Deux. Et neuf membres de la délégation israélienne sont tenus en otage, ligotés dans une des chambres.

4h45, une femme de ménage donne l’alerte. Un homme, non-armé (une volonté des organisateurs), gardien dans le village olympique, arrive sur place. Derrière la vitre de l’immeuble, il voit un homme, cagoulé, muni d’une arme.

Les terroristes sont Palestiniens. Et ils ne vont pas tarder à faire part de leurs revendications.

A l'extérieur, le bâtiment est rapidement cerné par les forces de sécurité. A 5 heures, les preneurs d’otage préviennent la police. Via un papier, glissé sous la porte. Si d’ici 9 heures du matin, elle n’accède pas à leurs demandes, le commando infernal tuera un homme toutes les heures.

De nombreux véhicules blindés arrivent dans le village olympique, le 5 septembre 1972 à Munich, après que des terroristes palestiniens du groupe "Septembre noir" ont pris d'assaut les quartiers des athlètes israéliens
De nombreux véhicules blindés arrivent dans le village olympique, le 5 septembre 1972 à Munich, après que des terroristes palestiniens du groupe "Septembre noir" ont pris d'assaut les quartiers des athlètes israéliens © AFP

Entre deux guerres

Que réclament les assaillants ? Sur le papier transmis, un message : " l’organisation palestinienne septembre noir exige qu’avant 9 heures le régime militaire israélien libère 236 détenus révolutionnaires dont les noms sont indiqués sur les pages ci-jointes ". Rien de moins qu'une libération de prisonniers, donc. Et exigée par l'organisation palestinienne "Septembre Noir ", un groupe aux groupe aux actions spectaculaires et radicales.

Les hommes parlent, dans un communiqué envoyé aux différentes rédactions de pays arabes, de colonisation israélienne, de tortures contre 3 millions de Palestiniens, de manque d’humanité. " La victoire temporaire des Israéliens dans leur conquête de la Palestine ne leur donnera jamais le droit de représenter la Palestine occupée à un rassemblement mondial tel que les Jeux olympiques ".

Petit retour en arrière. Depuis plus de vingt-cinq ans déjà, le Proche-Orient est en pleine ébullition. En 1967, la guerre de Six jours est une victoire éclatante pour Tsahal, l’armée israélienne. Israël, attaqué, parvient à conquérir le Sinaï égyptien, le Golan syrien, la Cisjordanie et surtout Jérusalem-Est — symbole fort —. La déflagration dans le monde est totale. Après 6 jours, les armées de la coalition des pays arabes déclarent forfait. Elles sont laminées.

Peu après, à l’ONU, on vote la résolution 242. Et on exige le retrait par Israël des territoires occupés. Ce qui devrait entraîner la reconnaissance de l’État Hébreux par les pays arabes. Israël refuse. Côté Palestinien, on va alors se braquer. L’OLP (" Organisation de Libération de la Palestine ") est fondée en 1970. Un combat pour la cause palestinienne est mené par cette organisation politique et paramilitaire (dont fait partie le Fatah de Yasser Arafat). Ce combat pour un État palestinien indépendant passera aussi par les Fedayin, qui mèneront des actes terroristes (détournement d’avion, attaques à la bombe…).

Parmi ces groupes de Fedayin, il y a " Septembre Noir ". Notez que ce dernier, composé d’une centaine de combattants, est désapprouvé par l’OLP.

Négociations

Salle de presse aux JO de Munich

La caisse de résonance politique des Jeux olympiques est énorme. Les journalistes présents sur place, très nombreux, sont vite informés de la situation. Les autorités ouest-allemandes, elles, délèguent leurs principaux ministres pour résoudre la crise. Le préfet de police bat le rappel. 200 policiers allemands sont bientôt sur place, en bas de l'immeuble.

Mais ils sont inexpérimentés à ce genre de situation, et sous-équipés.

A l'intérieur du même immeuble, les preneurs d’otages, eux, sont au contraire surentraînés. Ils vont néanmoins repousser leur ultimatum. D’abord à midi. Puis à 13 heures Golda Meir, la Première ministre israélienne, s'entretient au téléphone avec Willy Brandt, le chancelier allemand. Pour elle, la chose est claire : on ne négociera rien avec les terroristes. Golda Meir sera inflexible.

En direct à la télévision, le téléspectateur peut assister à moments pour le moins... paradoxaux. D’un côté, on y voir les manœuvres contre l’immeuble tenu par les combattants palestiniens; de l’autre, des compétitions sportives, comme le canoë ou l’équitation, qui, elles, se poursuivent comme si de rien n’était. Elles ne seront suspendues par le CIO qu’à 16 heures.

Les images des tentatives d'assaut des forces de l'ordre, sont aussi suivies assidument, en direct… par les Fedayin, qui peuvent donc parer aux opérations policières en cours.

Les négociations se poursuivront toute la journée. Côté allemand, on propose aux preneurs d’otage une somme d’argent illimitée. Côté Fedayin, on demande plutôt qu’un avion les emmène, eux et les otages, jusqu’au Caire. A cet endroit devront être acheminés les 236 prisonniers arabes détenus par Israël. Le ministre de l’Intérieur allemand le leur promet. Ce dernier obtiendra d’ailleurs l'autorisation de pénétrer dans l’immeuble pour vérifier que les otages sont toujours en vie.

La presse, elle, reste suspendue aux mouvements venant des fenêtres des ravisseurs. L'attente semble infinie.

Vers 19 heures, la situation va se débloquer.

Des guérilleros arabes et leurs otages quittent le garage d'une maison israélienne du village olympique pour la base aérienne de Fürstenfeldbruck, le 5 septembre 1972 à Munich.
Des guérilleros arabes et leurs otages quittent le garage d'une maison israélienne du village olympique pour la base aérienne de Fürstenfeldbruck, le 5 septembre 1972 à Munich. © AFP

Le terrain d’aviation militaire de Fürstenfeldbruck

Un hélicoptère de l'armée avec de commande arabe et des otages décolle du village olympique pour la base aérienne de Furstenfeldbruck, le 5 septembre 1972.

Au village olympique, la police fait évacuer tout le monde près du bâtiment israélien. Le commando et les otages vont être escortés vers l’aéroport militaire de Munich, à une vingtaine de kilomètres de là. Vers 21h, via un itinéraire balisé par la police, Israéliens et Palestiniens sont transportés dans un car militaire. Vers trois hélicoptères, qui les mèneront sur le tarmac. Des officiels allemands sont à bord. Chaque pilote est tenu en joue par un Fedayin armé.

Des tireurs d’élite, sont, dans le même temps, postés sur les toits de l’aéroport. Les hélicoptères se posent sur la piste. Le troisième hélico, aussitôt atterri, redécolle. Car les tireurs d’élite ont commencent à tirer sur deux preneurs d’otage, qui s’apprêtaient à monter dans l’avion de la Lufthansa. Illico, les Fedayin ripostent. On tire dans un des hélicoptères. Dans l’autre, une grenade est jetée. Le chaos. Tous les otages trouvent la mort dans cet épilogue tragique.

S’ensuivent deux heures de fusillade entre la police et le commando. Des terroristes sont blessés, un parviendra à s’échapper (il sera tué le lendemain). L'échec est cuisant pour les forces policières allemandes, bientôt critiquées pour leur inexpérience. Il est environ minuit et demi.

A ce moment, cependant, le monde entier croit que les otages sont vivants. Les autorités sont formelles. En Israël, on exulte. Les otages sont en vie. Mais l’Agence France Presse annoncera, elle, vers 2h20, la mort des malheureux (le correspondant Charles Biétry était tombé sur le maire de Munich, hagard, qui lui avait annoncé le drame). Dans la nuit, l’information sera confirmée par les autorités allemandes. Stupéfaction.

Une voiture de police avec des terroristes capturés quitte la base aérienne de Frstenfeldbruck, le 6 septembre 1972 à Munich, après l’échec de l’action des forces de police allemandes pour libérer les otages des terroristes palestiniens du groupe "Septemb
Une voiture de police avec des terroristes capturés quitte la base aérienne de Frstenfeldbruck, le 6 septembre 1972 à Munich, après l’échec de l’action des forces de police allemandes pour libérer les otages des terroristes palestiniens du groupe "Septemb © AFP

Panique à bord

S’ensuivent deux heures de fusillade entre la police et le commando. Des terroristes sont blessés, un parviendra à s’échapper (il sera tué le lendemain). L'échec est cuisant pour les forces policières allemandes, bientôt critiquées pour leur inexpérience. Il est environ minuit et demi.

A ce moment, cependant, le monde entier croit que les otages sont vivants. Les autorités sont formelles. En Israël, on exulte. Les otages sont en vie. Mais l’Agence France Presse annoncera, elle, vers 2h20, la mort des malheureux (le correspondant Charles Biétry était tombé sur le maire de Munich, hagard, qui lui avait annoncé le drame). Dans la nuit, l’information sera confirmée par les autorités allemandes. Stupéfaction.

Cette photo d’archive prise le 7 septembre 1972 montre un hélicoptère de l’armée incendié sur la base aérienne de Fuerstenfeldbruck, après que des terroristes palestiniens du groupe "Septembre noir" ont été tués.
Cette photo d’archive prise le 7 septembre 1972 montre un hélicoptère de l’armée incendié sur la base aérienne de Fuerstenfeldbruck, après que des terroristes palestiniens du groupe "Septembre noir" ont été tués. © AFP

The show must go on

Le lendemain dès l’aube, le monde entier se réveille. Et est abasourdi. Les événements et le carnage de la nuit dernière sont dans toutes les têtes. Les réactions affluent. Parfois critiques. La fin justifie-t-elle les moyens ? Israël pleure maintenant ses morts. Les JO, eux, sont comme mis sous cloche. Faut-il maintenir la compétition ?

Photos de six des membres de l'équipe olympique israélienne qui ont été tués lors de l'attaque terroriste palestinienne aux Jeux d'été de Munich, en Allemagne, en 1972. De gauche à droite : (en haut) l'entraîneur Moshe Weinberg et les officiels Kehat Schu

Dans la matinée, vers 10h, la décision est prise. Les Jeux reprendront. " Il nous est impossible de permettre à une poignée de terroristes de détruire ce noyau de coopération internationale et de bonne volonté que constitue le mouvement olympique […] Les Jeux doivent continuer " déclare le président du CIO (Comité International Olympique), Avery Brundage. The Show must go on.

Mais ce ne sera plus la même chose. Impossible de continuer comme avant. Les stades se vident, les esprits n’ont du tout plus la tête au sport. Le morne l’emporte, l’atmosphère définitivement plombée. Le si bel idéal olympique de 72 est brisé. Coupé net. Rideau sur les Jeux de Munich.

Des membres de l’équipe olympique israélienne attendent de monter à bord du vol spécial où se trouvent les cercueils contenant les corps des onze membres de l’équipe olympique israélienne.
Des membres de l’équipe olympique israélienne attendent de monter à bord du vol spécial où se trouvent les cercueils contenant les corps des onze membres de l’équipe olympique israélienne. © AFP

Suite et poursuites

Après cette funeste prise d’otages de 1972, ce sera la fin d’une certaine insouciance. Une certaine vision de l’olympisme, symbole d’une " trêve ", d’une fratrie entre les peuples. D'autres éléments de la société vont aussi en être bouleversés. Les forces de l’ordre encadrant les grands événements seront désormais formées, présentes en nombre - et en armes - pour prévenir les drames. C’est aussi le signe de la prédominance de la télévision dans la vie quotidienne.

Et la continuation d’un conflit sans fin et des tensions meurtrières au Levant. Le 9 septembre, Tsahal bombarde des cibles en Syrie et au Liban. Fin octobre, un avion de la Lufthansa est détourné. Les trois membres du commando survivants du drame de Munich seront libérés.

 Ibrahim Mosoud Badran, Samer Mohamed Abdulah and Abed Kair al Dnawly, les trois membreux du comando survivants

Et la continuation d’un conflit sans fin et des tensions meurtrières au Levant. Le 9 septembre, Tsahal bombarde des cibles en Syrie et au Liban. Fin octobre, un avion de la Lufthansa est détourné. Les trois membres du commando survivants du drame de Munich seront libérés.

Pleurs et traque

Les cercueils de l’équipe olympique israélienne victimes de la prise d’otages palestinienne sont transportés sur des véhicules militaires à l’aéroport de Lof, Israël, 8 septembre 1972.
Des parents de victimes pleurent pendant les funérailles des membres de l’équipe olympique israélienne, en septembre 1972 à Tel Aviv.
Des membres de la famille pleurent pendant les funérailles de l’équipe olympique israélienne victime de la prise d’otages palestinienne, en septembre 1972 à Tel Aviv.

Une traque impitoyable sera ensuite menée par le Mossad (les services secrets israéliens) pour tuer les preneurs d'otages et leurs commanditaires. Des représailles dans le monde entier (Paris, Rome, Beyrouth, Chypre…). Elles dureront jusqu’en 1992, quand la dernière cible sera abattue. Cette nouvelle chasse à l’homme sera le sujet du passionnant film de Steven Spielberg, " Munich".

Bande-annonce de "Munich", de Steven Spielberg, en 2005

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Effet boule de neige

L’OLP, organisation palestinienne et le Fatah continueront leur lutte pour une reconnaissance internationale de la Palestine. En octobre 1973 éclatera la guerre du Kippour. Israël sera à nouveau attaquée par la Syrie et l’Egypte. L’Etat hébreu réagira et inversera les positions de force. Un cessez-le-feu sera mis en place sous l’égide de l’ONU, amenant Israël et Pays arabes à la table des négociations. Ils seront désormais davantage écoutés, et amenés à penser qu’une solution aux conflits peut être trouvée par la négociation (amenant aux accords de Camp David en 79).

Les pays arabes réagiront néanmoins fermement au soutien américain à Israël en décidant un embargo sur les produits pétroliers destinés à l’Occident. Ce sera le début du choc pétrolier de 1973.

Après la fin d’un certain rêve olympique, la fin des Trente Glorieuses.

Un visiteur regarde les portraits des athlètes israéliens assassinés aux Jeux olympiques de Munich en 1972 au village olympique exposé à l’intérieur du centre commémoratif, le 6 septembre 2017.
Un visiteur regarde les portraits des athlètes israéliens assassinés aux Jeux olympiques de Munich en 1972 au village olympique exposé à l’intérieur du centre commémoratif, le 6 septembre 2017. © AFP

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