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Les États européens mettent la main au portefeuille pour faire face à la crise énergétique

Plafonnement et gel des prix, aides aux entreprises, importations d'énergie... la liste des factures s’allonge pour affronter la crise énergétique. C'est le cas en Allemagne où le gouvernement a annoncé ce dimanche 4 septembre un plan d'aide massif pour résister à l'envolée des prix.

Devant la station de compression de gaz, qui fait partie de la section polonaise du gazoduc Yamal reliant la Russie à l'Europe occidentale.
Devant la station de compression de gaz, qui fait partie de la section polonaise du gazoduc Yamal reliant la Russie à l'Europe occidentale. REUTERS - KACPER PEMPEL
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Soixante-cinq milliards d'euros pour le pouvoir d'achat des ménages allemands et pour les entreprises. Parmi ces aides, un chèque de 200 € versé aux étudiants et un chèque énergie unique de 300 euros pour des millions de retraités, ainsi qu'une augmentation de l'allocation logement L'inquiétude est énorme en Allemagne où la Banque centrale s'attend à une inflation de 10% d'ici la fin de l'année. Olaf Scholz, chancelier social-démocrate, à la tête d'une coalition formée avec écologistes et libéraux, a réuni samedi jusque tard dans la soirée, les principales figures du gouvernement pour finaliser ce plan attendu depuis plusieurs semaines. Selon le patron de la Banque centrale allemande, la Bundesbank, l'inflation -actuellement de près de 8% sur un an- devrait atteindre 10% d'ici la fin de l'année, une première depuis les années 1950.

L'Italie, où l'inflation a atteint 8,4% en août, est dans une période d'incertitude avec le départ annoncé de Mario Draghi dans la perspective des législatives de la fin du du mois. Une tension encore illustrée ce dimanche matin avec la polémique suscitée par Matteo Salvini, le dirigeant du parti italien d'extrême droite de la Ligue qui a mis en cause l'efficacité des sanctions à l'égard de la Russie. Particulièrement dépendant au gaz russe, le pays a passé de nouveaux contrats ces derniers mois avec le Congo, l'Angola, le Qatar ou encore l'Algérie. Le coût des importations énergétique de l'Italie approchera cette année 100 milliards d'euros, plus du double de l'année dernière.

► À lire aussi : Berlin défend de nouveau l'idée d'un gazoduc entre l'Espagne et la France, Paris s’y oppose

« Éviter une crise financière »

Annonce ces dernières 24 heures également de la Suède qui va fournir des garanties financières aux entreprises énergétiques des pays nordiques et baltes. La fermeture de Nord Stream 1 devrait entraîner une hausse des prix de production pour les compagnies d'électricité. Plusieurs milliards d'euros sont sur la table pour, selon la Première ministre suédoise, « éviter une crise financière ».

Et puis en France, le coût du bouclier énergétique a été évalué à 24 milliards d'euros. Parmi les mesures prises par Paris, le plafonnement à 4% de l'augmentation des tarifs de l'électricité et le gel du prix du gaz. Par contre le gouvernement français a écarté toute ponction sur les profits exceptionnels réalisés par certaines entreprises énergétiques grâce à l'envolée des prix du marché, à la différence de l'Allemagne. Ceux-ci doivent être mis à contribution pour soulager les factures des ménages, a déclaré dimanche le chancelier Olaf Scholz. Cette contribution obligatoire pourrait rapporter « plusieurs dizaines de milliards d'euros », a indiqué le ministre des Finances.

(avec agences)

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