Face à la pénurie de médecins, un rapport encourage leur maintien en activité "au-delà de 65 ans"

  • Le départ plus tardif à la retraite des médecins permettrait de contrer la pénurie.
    Le départ plus tardif à la retraite des médecins permettrait de contrer la pénurie. Pixabay
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La rédaction avec l'AFP

l'essentiel Alors que la pénurie de médecins ne cesse de s'accroître en France, le Haut conseil pour l'Avenir de l'Assurance maladie (HCAAM) appelle les soignants à se maintenir en activité "au-delà de 65 ans."

La fin du numerus clausus à l’entrée des facultés de médecine n’a pas réglé le problème de pénurie des médecins. Et pour cause : les dernières projections du ministère de la Santé, l’an dernier, annonçaient un "creux" démographique dans la profession, au moins jusqu’en 2030.

Puisque les jeunes diplômés ne suffiront pas, les regards se tournent vers leurs aînés. "Pour franchir le cap des dix prochaines années, en attendant que l’augmentation des capacités de formation produise ses effets, il faut maintenir les médecins en activité le plus possible", estime le Haut conseil pour l'Avenir de l'Assurance maladie (HCAAM) dans son projet de rapport sur "l’organisation des soins de proximité".

"Maintenir les activités au-delà de 65 ans"

C’est encore plus vrai "dans les zones en difficulté", où "maintenir les médecins en activité au-delà de 65 ans est un enjeu majeur", ce qui "suppose de créer des conditions favorables" pour les inciter à retarder leur départ en retraite, ou à reprendre un exercice en cumul emploi retraite.

Quitte pour cela à leur proposer "des formules allégées" : pas de participation aux gardes les soirs et week-end, des horaires choisis, un poste salarié délesté des "charges de gestion" du cabinet…

Activités partagées avec les infirmières 

Le HCAAM ne recommande en revanche pas de "limiter l’installation" des médecins pour mieux les répartir sur le territoire, doutant que cette contrainte "soit de nature, à elle seule, à (les) faire venir dans les territoires les moins attractifs".

Il suggère plutôt "d’optimiser le temps médical disponible" et prône "le partage d’activités", en particulier avec les infirmières, pour atteindre un objectif de 1 300 patients suivis par médecin, contre environ 1 050 aujourd’hui.

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Les commentaires (7)
baloo Il y a 1 année Le 07/09/2022 à 13:05

Heureusement pour la France, pas de pénurie de président à l'horizon ! Entre un "jeune" tout récemment triomphalement réélu pour cinq ans (dont beaucoup ne voulaient plus !) et la ribambelle d'incapables et de blaireaux de tout poil prêts à se présenter sans vergogne, pas de risque d'en manquer...
Et quand je me rappelle la réponse de Macron candidat à ce citoyen de Châtenois en Alsace ce printemps, qui lui a jeté à la figure qu'il avait injecté 11 milliards d'euros dans la médecine ces derniers mois, je suis écœuré. De toute façon, pour Macron, tout est question de fric... Ces Français qui "coûtent un pognon de dingue", ces milliards du Ségur de la santé, la brillante réussite du "quoi qu'il en coûte"... Pauvre type, va. Tu ne mérites que notre mépris !

JeanDoute Il y a 1 année Le 07/09/2022 à 10:04

En 5 ans de la rep en marche ont a tout perdu....le pays est ruiné....merci aux retraités électeurs de macron

Albert31800 Il y a 1 année Le 06/09/2022 à 17:44

On s'intéresse aux médecins libéraux, pour leur suggérer de retarder leur départ en retraite. Mais pourquoi ignorer que les médecins-fonctionnaires (ceux des ARS, tous les médecins-inspecteurs du ministère, les médecins des directions régionales et départementales, ceux de la Sécu) qui partent eux en retraite à 60 ans. Ils ne pourraient pas aussi être mobilisés, au moins comme médecins-auxiliaires?