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D'après une étude, de grandes parties de la forêt amazonienne pourraient ne plus jamais se régénérer

déforestation
La forêt tropicale amazonienne brûlée, l'écosystème le plus riche de la planète détruit en cendres pour le pâturage des vaches et les cultures de soja. © Getty Images

Selon l'une des études les plus importantes menées à ce jour au sujet de l'état de la forêt amazonienne, plusieurs pans de forêt ayant été détruits pourraient bien ne jamais renaître de leurs cendres... Explications.

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Parce que l'avenir de la planète, et en l'occurrence de la forêt amazonienne, est une véritable course contre la montre, des scientifiques du Réseau amazonien d'informations socio-environnementales géoréférencées (RAISG) ont travaillé main dans la main avec le coordinateur des organisations autochtones du bassin amazonien (Coica) pour produire l'étude "Amazonia Against the Clock". Un bilan complet au sein duquel est analysée la situation critique de la forêt amazonienne, les menaces auxquelles celle-ci est toujours exposée, et les solutions qui peuvent être envisagées pour tenter d'y remédier.

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Atteinte du point de basculement

"Le point de basculement n'est pas un scénario futur mais plutôt une étape déjà présente dans certaines zones de la région", peut-on lire dans le rapport de l'étude "Amazonia Against the Clock". En d'autres termes : plusieurs zones de la forêt amazonienne, dont la destruction a été causée par des facteurs divers et variés, pourraient bien ne plus jamais se régénérer.

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Et les incendies répétés auxquels celle-ci a dû faire face n'y sont bien sûr pas pour rien. Si bien que par endroits, les arbres morts lors de précédents incendies fournissent d'eux même le combustibles pour les futurs incendies. "Le Brésil et la Bolivie concentrent 90 % de la déforestation et de la dégradation combinées. En conséquence, la savannisation est déjà en cours dans les deux pays", poursuit le rapport. Ainsi, seuls le minuscule Suriname et la Guyane française auraient, pour l'instant, au moins la moitié de leurs forêts encore intactes.

Les organisations indigènes amazoniennes représentant 511 nations et alliés appellent ainsi à un pacte mondial pour la protection permanente de 80 % de l'Amazonie d'ici 2025, rapporte The Guardian.

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Exploitations minières, pétrole, agriculture : la forêt amazonienne toujours menacée

Divers facteurs menacent ainsi le poumon de la Terre. Parmi eux, l'exploitation minière, qui s'impose comme une "menace croissante" puisque les terres autochtones figurent parmi les zones les plus convoitées par les prospecteurs.

Mais aussi l'industrie du pétrole : plus de la moitié de l'Amazonie équatorienne est désignée comme "bloc pétrolier", selon le rapport, et les portions au Pérou (31%), en Bolivie (29%) et en Colombie (28%) sont également préoccupantes).

Enfin l'agriculture, qui est responsable de 84% de la déforestation. La superficie des terres consacrées à l'agriculture a même été multipliée par 3 depuis 1985, assure le rapport. Le Brésil est ainsi l'un des principaux exportateurs alimentaires au monde, le soja, le bœuf et les céréales alimentant de grandes parties du monde et rapportant des milliards de dollars chaque année, souligne le média britannique.

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Quelles solutions ?

Face à l'urgence de la situation, les scientifiques du Réseau amazonien d'informations socio-environnementales géoréférencées (RAISG) appellent donc à une plus grande collaboration entre les gouvernements régionaux, les institutions financières internationales et les sociétés de capital-investissement qui détiennent une grande partie de la dette des nations amazoniennes.

Ainsi, parmi la quinzaine de mesures suggérées par le rapport, on retrouve notamment : l'annulation de la dette existante de l'Amérique latine, en échange d'engagement concrets contre l'extraction industrielle et la protection des zones prioritaires clés, des territoires autochtones et des aires protégées ; la suspension des nouveaux permis d'exploitation et de financement (concernant l'exploitation minière, l'élevage de bétail, l'exploitation forestière, etc.) ; la restauration des zones victimes de déforestation ; et ou encore la mise en place de nouveaux modèles de gouvernance qui permettraient une représentation et une reconnaissance accrues des peuples autochtones.

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