Jura Justice : elle veut le quitter, il la frappe et saccage leur appartement

Jaloux, ce Champagnolais ne voulait pas qu’elle le quitte. En avril, la dernière annonce de séparation a été violente pour la compagne et pour l’appartement qu’il a saccagé.
De notre correspondant, Michel RAVET - 03 sept. 2022 à 12:30 | mis à jour le 03 sept. 2022 à 15:14 - Temps de lecture :
Illustration LBP/Emma BUONCRISTIANI

Illustration LBP/Emma BUONCRISTIANI

Elle venait de lui annoncer qu’elle allait le quitter, mettre un terme à ces six années de vie commune émaillées de disputes, de séparations, de chantage affectif, de jalousie, de coups et autres violences. Alors, ce 7 avril dernier, il n’a pas supporté et a tout cassé dans l’appartement qu’ils occupaient à Champagnole. Et, parce que, selon lui, elle avait utilisé « des mots blessants », il a alors été pris d’une crise de furie, jetant commode, étendoir à linge et tout ce qui lui passait sous la main, frappant sa compagne et donnant des coups dans les murs jusqu’à les marquer de trous.

« C’était la fois de trop »

À la barre du tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier où il comparaissait ce mardi 31 août, cet homme âgé de 24 ans, est invité à en dire plus. Il n’a pas de souvenir particulier de cette soirée d’avril. Mais plutôt de disputes habituelles générées par des problèmes d’argent : « On devait se priver alors qu’elle se payait des sorties, allait voir des copines. »

Celle qui était alors sa compagne était invitée à donner sa version. Ces crises de colère qu’elle mettait sur le compte de la jalousie, elle n’avait jamais voulu en parler : « J’étais résignée, je savais que je serais battue. Il me tapait sur les fesses, me jetait contre les murs ou sur le canapé… ». Elle marque une pause : « Je l’aimais. Mais cette fois, c’était la fois de trop ! »

La jeune femme s’est constituée partie civile, réclamant quelque 850 euros en réparation de son préjudice moral. Mais c’est surtout la garde d’un de ses quatre chats qu’elle demandait. Chats que l’homme avait emmenés en quittant l’appartement mais qu’elle ne pourra pas récupérer, le titre de propriété ayant établi à son nom à lui.

Le tribunal a condamné le prévenu à une peine de 10 mois de prison assortis d’un sursis simple, et aux obligations habituelles. Il ne pourra entrer en contact ni se présenter au domicile de son ex-compagne mais devra lui verser 2 000 euros en compensation des préjudices qu’elle a subis.

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