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Réunis pour le cinquième sommet des Peuples indigènes, dirigeants amazoniens et enquêteurs des neuf pays ont présenté un rapport démontrant que l'Amazonie se trouve à un point de non retour à cause des taux élevés de déforestation et de dégradation qui, combinés, représentent désormais 26% de la région. Les 74% restants nécessitent une protection immédiate, indique le rapport.
«Les gouvernements ont dit qu'ils sauveraient l'Amazonie, mais au vu de ces chiffres, force est de constater qu'ils ne tiennent pas leurs promesses», a affirmé le chef du peuple Wakuenai Kurripaco. «La température va augmenter de deux degrés si la déforestation se poursuit à ce rythme.»
Un appel au secours lancé
Selon Gregorio Mirabal, il existe dans cette région du monde quelque 511 peuples autochtones et 500 langues différentes y sont pratiquées.
Autre problème abordé lors du sommet: l'assassinat de défenseurs et dirigeants amazoniens, qui monte à plus de 280 dans les neuf pays que couvre cette forêt tropicale.
«L'Amazonie souffre parce que nous sommes envahis par l'exploitation forestière, les compagnies pétrolières et ceux qui attaquent nos territoires. Nous voulons lancer un appel au secours», a dit à l'AFP la Brésilienne Marciely Tupari, de la Coordination des organisations indigènes de l'Amazonie brésilienne.
Les neuf pays amazoniens sont le Pérou, le Brésil, l'Equateur, la Colombie, le Venezuela, la Bolivie, la Guyane, la Guyane française et le Suriname.