Les témoignages de victimes de thérapie de conversion ne sont pas nombreux, mais édifiants. Sous des formes insidieuses, ces 'parcours de guérison' détruisent. Un discours répétitif adressé à des enfants, des adolescents ou jeunes adultes, au moment de leur recherche d’une identité sexuelle. Un discours culpabilisant, ramenant leur attirance homosexuelle ou transgenre à de la perversion. Les qualifiant de malades. De possédés. De pécheurs. Les forçant à se conditionner.
Par des séances d’exorcisme ou des potions miraculeuses, par des traitements médicamenteux. On retrouve même ces tentatives de contrer leur orientation sexuelle dans des thérapies supervisées par des professionnels de la santé mentale. Certains patients, rongés par la culpabilité de décevoir leur famille, leur thérapeute, leur Dieu, ne voient plus que le suicide comme solution. Selon un rapport de l’ONU, 98% des victimes ont des séquelles psychologiques.
Tendances Première aborde cette question avec deux témoins, Dan et Jean-Philippe, et Axel Winkel, du Centre Permanent pour la Citoyenneté et la Participation :
"Il est difficile de donner une définition unique parce que ce sont des pratiques très volatiles. Ce sont des pratiques qui par une intervention physique ou par pression psychologique visent à modifier ou réprimer l’orientation sexuelle, l’identité ou l’expression de genre d’une personne."