Pour Edi Rama, il s’agit d’une réponse “extrême, mais proportionnée au danger qu’a représenté cette cyberattaque”.

Mercredi 7 septembre, par le biais d’une allocution à la télévision, le Premier ministre albanais a annoncé que son pays rompait ses relations diplomatiques avec l’Iran. Un choix obligé, selon Rama, puisqu’une enquête prouverait par des “preuves irréfutables” que, le 15 juillet, Téhéran “a engagé quatre groupes pour monter une attaque contre l’Albanie”.

“Il n’y a pas eu d’effacement irréversible de donnés”

Le Premier ministre a ensuite livré davantage de détails sur les objectifs présumés de cette cyberattaque, qui aurait dû “détruire l’infrastructure numérique du gouvernement” et permettre “le vol de données et de communications électroniques des systèmes gouvernementaux”, rapporte la BBC.

Heureusement, “cette attaque n’a pas atteint son objectif, et il n’y a pas eu d’effacement irréversible de donnés”, a tenu à rassurer Rama, qui a tout de même ordonné au personnel diplomatique iranien de quitter le pays sous vingt-quatre heures. Pour l’instant, Téhéran n’a pas encore fait de commentaire sur cette décision.

Une première dans l’histoire des relations diplomatiques

De son côté, le média britannique ne semble pas surpris par cette affaire et rappelle que “les relations entre l’Iran et l’Albanie sont tendues depuis que Tirana a offert [en 2013] l’asile à des milliers de dissidents iraniens” issus de l’Organisation des moudjahidin du peuple d’Iran (OMPI).

À partir de ce moment, analyse La Repubblica, la tension est montée progressivement entre les deux pays, jusqu’à cette décision de Tirana, qui, selon le journal italien, a une portée historique. En effet, “c’est la première fois qu’un pays rompt ses relations diplomatiques avec un autre à cause d’une attaque informatique”. Cette rupture, note aussi en guise de conclusion le média transalpin, “est une décision prise par un pays membre de l’Otan”, c’est pourquoi elle doit être lue comme “un signal envoyé par l’Occident au régime de Téhéran”.

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