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Journal d'Haïti et des Amériques

Haïti: la terreur des gangs «est une répression très efficace»

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Depuis des décennies, la classe politique et les gangs sont liés en Haïti. Certaines personnalités ont utilisé ces groupes pour les aider, notamment lors de campagnes électorales. Des liens mis en évidence par l’enseignant-chercheur haïtien, Jhon Picard Byron, dans un article publié il y a quelques jours. Il était l’invité du journal d’Haïti et des Amériques.

Une femme et un enfant courent devant des barricades en feu lors d'une manifestation contre l'augmentation de la violence à Port-au-Prince, Haïti, le 29 mars 2022.
Une femme et un enfant courent devant des barricades en feu lors d'une manifestation contre l'augmentation de la violence à Port-au-Prince, Haïti, le 29 mars 2022. AP - Odelyn Joseph
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De nouvelles manifestations sont prévues ce mercredi 7 septembre à Port-au-Prince. Les habitants vont exprimer leur ras-le-bol face à la vie chère et à l'insécurité liée aux gangs armés. La violence de ces groupes a explosé ces dernières semaines, avec des dizaines de morts lors de règlements de compte. Jhon Picard Byron, enseignant-chercheur à l’Université d’État d’Haïti a écrit un article sur le site d’Alterpresseau sujet de cette violence grandissante des gangs, qui semblent agir en toute impunité. Dans son article, il écrit que « tous les politiciens ont traité avec les gangs et les groupes armés dans le cadre de mobilisations politiques, de campagnes et d’opérations électorales, de répressions de mouvements de contestation ». Invité de RFI, il rappelle que ces gangs ont émergé sur la scène sociale haïtienne dans les années 1990 : « Des politiciens mobilisaient des petits voyous. Ces éléments de la classe politique, qui instrumentalisaient ces petits voyous, étaient surtout ceux qui occupaient le pouvoir politique ».

L’arrivée au pouvoir de l’ancien président Michel Martelly en 2011 a amplifié ce phénomène : « Ce phénomène aura connu une grande prolifération, c’est la différence, explique Jhon Picard Byron. Et cela est lié avec le contexte dans lequel Martelly a été élu président, celui de l’après-séisme. Cette catastrophe naturelle a vraiment engendré la dégradation des conditions socio-économiques dans le pays. » Peu à peu, les gangs se sont « émancipés » de la classe politique : « Ils ont échappé au contrôle des politiciens traditionnels [...]. Cette campagne de terreur des gangs n’est pas dirigée contre les opposants politiques, mais contre la population générale qui est déjà précarisée. C’est une répression très efficace », conclut l’enseignant-chercheur.

Nouvelles révélations du Washington Post sur les perquisitions à Mar-a-Lago

Aux États-Unis, le quotidien The Washington Post révèle de nouvelles informations sur les documents saisis par le FBI le 8 août dernier à Mar-a-Lago, la résidence de Floride de Donald Trump. Certains de ces documents top secret porteraient des informations sur les armes nucléaires d'une puissance étrangère. Le journal ne précise pas de quel pays il s’agit. Ces dossiers sont tellement classifiés que seul le président et quelques responsables sont censés y avoir accès. Or, ils étaient conservés dans sa résidence privée, où la sécurité était « incertaine », selon le Washington Post.

À lire aussi : À la Une: des informations sur les armes nucléaires d’un pays étranger saisies chez Trump

Remaniement ministériel au Chili

Premier remaniement ministériel au Chili, six mois après l'élection du président de gauche Gabriel Boric. Ce remaniement était prévu, mais il était d’autant plus nécessaire, après le revers du référendum sur la nouvelle Constitution. Une large majorité des Chiliens a voté contre ce texte, dimanche 4 septembre, qui devait remplacer celui hérité de la dictature d’Augusto Pinochet. Gabriel Boric a aussi cédé face aux critiques qui visent des ministres de la nouvelle génération, proches du président. Ce dernier a donc fait entrer à des postes-clefs deux femmes plus expérimentées, issues de partis traditionnels du centre-gauche.

► À lire aussi : Chili: premier remaniement ministériel depuis l'élection de Gabriel Boric

Et à la Une du Journal de La 1ère

Quatre mois après le lancement de « l’appel de Fort-de-France », les élus ultramarins sont reçus ce soir à l’Élysée par le président de la République.

► Écouter le Journal d'Outre-mer La 1ère

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