S’ensuit une dispute et, même si elle ne se laisse pas faire, sa compagne reçoit un violent coup de pied dans le thorax lui valant une ITT de 1 jour. Le 1er septembre, rebelotte. Ils s’alcoolisent ensemble et cette fois le prévenu est pris d’une crise de jalousie. Il lui reproche des infidélités.
Afin de bien lui faire comprendre qu’il ne plaisante pas, il prend son sabre. Il commence par détruire l’ordinateur de sa compagne avec l’arme et ensuite fait mine par deux fois qu’il va la couper. Apeurée mais avec beaucoup de courage, elle finit par se jeter sur lui pour le désarmer et se blesse au doigt. Elle se voit prescrire une ITT de 5 jours. Il est interpellé par la police qui le contrôle à 2,32 g/l d’alcool dans le sang. À la barre, il reconnait les menaces, avoir cassé l’ordinateur au sabre mais réfute les violences : « je n’ai pas porté de coups. Elle s’est blessée toute seule en me repoussant« , explique-il.
« Pourquoi me demander si vous savez ? De toute façon, je vais être condamné«
Alors que le président lui demande de s’expliquer plus en détail, il se fend d’une réplique lunaire : « pourquoi vous me demandez, vous avez tout devant les yeux » et d’ajouter : « pourquoi me demander si vous savez ? De toute façon, je vais être condamné« . Le président reste de marbre et rétorque : « pour que vous puissiez reconnaitre et vous expliquer monsieur« . La victime, présente à l’audience, tentera de témoigner de la peur qu’elle a vécue mais fond en sanglots avant de se rasseoir et de ne plus pouvoir dire la moindre phrase. « C’est quelqu’un de violent« , estime la partie civile qui demande 2000€ en préjudice.
« Ce n’est pas la première fois qu’il comparait pour ces mêmes faits », tance le parquet. « Le 13 août dernier, il lui assène un violent coup de pied et cela se passe 3 jours après sa sortie de prison. Le 1er septembre, il fait usage d’un sabre. Il ne tient pas compte des condamnations passées« , évoque la procureure qui requiert 18 mois de prison et le maintien en détention.
« Le 13 août, ce sont des violences réciproques sur fond d’alcool », répond la défense. « Les second faits, il les reconnait. Il faut l’aider et lui proposer un sursis probatoire avec des soins », plaide la robe noire.
Avec un palmarès bien garni de 16 mentions à son casier dont 8 pour des faits de violences, le prévenu aura de quoi réfléchir sur les faits et son comportement à la barre. Il est condamné à 30 mois de prison et est maintenu en détention.