Des unions “sans bagues”, et “sans invités”. Aux États-Unis, depuis que la très conservatrice Cour suprême est revenue fin juin sur la garantie constitutionnelle au droit à l’avortement qu’elle avait instaurée en 1973 par l’arrêt Roe v. Wade, les mariages gay express se multiplient, par crainte que la haute juridiction ne revienne aussi sur ce droit fédéral, rapporte The Guardian.

Car lorsque la Cour suprême a renversé son arrêt historique sur le droit à l’interruption volontaire de grossesse, laissant les États américains légiférer librement sur la question, le juge conservateur Clarence Thomas a écrit une opinion concordante selon laquelle la cour avait “le devoir de” corriger l’erreur “établie” dans plusieurs affaires historiques de droits civils et de respect de la vie privée – y compris l’arrêt Obergefell v. Hodges de 2015, qui a consacré l’égalité du mariage à travers les États-Unis.

“Trente-cinq États interdisent toujours le mariage homosexuel via une loi, un amendement à la Constitution de l’État, ou les deux”, rappelle le quotidien. Et “si l’arrêt Obergefell était renversé, ces interdictions seraient susceptibles de reprendre”.

Certains couples LGBT “n’attendent pas de savoir” si oui ou non ce sera le cas, et se précipitent pour se marier, explique le journal britannique. À l’instar de Kaliyah et Britney Halsey, un couple de femmes qui avait prévu de se marier en décembre 2023, mais l’a fait dès cette année dans un parc de Nashville, dans le Tennessee, sans invités.