Des drones pour servir la lutte biologique contre le charançon

Brevetée et créée pour cet usage précis, cette technologie de "combat" contre le ravageur des palmiers a été présentée à Hyères aux collectivités et aux professionnels. Démonstrations à la clé

Fanny Roca Publié le 24/04/2014 à 08:12, mis à jour le 24/04/2014 à 08:20
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Il y a quelques jours, des démonstrations des techniques de traitement biologique des palmiers ont été effectuées dans la vallée de Sauvebonne durant une matinée. Et notamment de la toute dernière : le drone ! Patrick Blanchard

Brevetée et créée pour cet usage précis, cette technologie de "combat" contre le ravageur des palmiers a été présentée à Hyères aux collectivités et aux professionnels. Démonstrations à la clé

D'ordinaire si calme, le domaine de La Grande Bastide, au fin fond de la vallée de Sauvebonne, à Hyères, a connu, il y a quelques jours, une sacrée agitation. Plus d'une cinquantaine de personnes, principalement des professionnels (collectivités, pépiniéristes, élagueurs, applicateurs phytosanitaires…) se sont regroupées, en pleine nature, pour assister à une large présentation des améliorations techniques en matière de lutte biologique contre le charançon rouge et le papillon palmivore.

Deux espèces extrêmement invasives, qui provoquent des dégâts considérables sur les palmiers, et sont d'ailleurs classées « organismes de quarantaine » au niveau européen.

Pour l'occasion, Karine Panchaud, biologiste de l'entreprise crauroise Végétech, et Olivier Etchepare, directeur de la société Natural Plant Protection (1), basée à Pau, avaient apporté des prototypes de la toute dernière technologie, brevetée et créée spécialement pour traiter les palmiers à l'Ostrinil: un… drone !

Après une courte allocution « scientifique », concernant les avancées de la lutte biologique, Karine Panchaud orientait alors ses invités vers le premier atelier.

Sous les regards attentifs et bluffés de l'assistance, et sous la direction d'un pilote « armé » de sa télécommande, le premier de ces engins ultramodernes décollait. Pour se positionner, hélices en action, au-dessus d'un arbre, et larguer son traitement en plein cœur.

« Une bien meilleure vitesse d'exécution »

Le drone est expérimenté depuis un an à Monaco. « Et les résultats sont probants », assurent Karine Panchaud et Olivier Etchepare.

>> LIRE AUSSI. A Monaco, on chasse les charançons rouges avec des drones

Ils évoquent des « baisses de coût »Même s'il faut tout de même compter 10 000 à 13 000 euros, selon le modèle, pour l'acquisition d'un appareil. 

Mais, indiquent-ils encore, « cela permet une bien meilleure vitesse d'exécution : grâce au drone, il est possible de traiter très rapidement un grand nombre de palmiers et se montre très précieux, notamment pour le traitement d'arbres difficilement accessibles avec une nacelle.Il est aussi un élément de diagnostic permettant, avant tout traitement, d'observer depuis le sol l'état sanitaire global du palmier et de détecter ainsi précocement toute attaque. De plus, l'Ostrinil est largué de manière très localisée, sans perte de produit. »

L'étendue du domaine a permis de présenter deux autres techniques de traitement, plus « classiques » : le pulvérisateur à air comprimé depuis une nacelle, et l'application de nématodes - à l'aide d'une perche en fibre de carbone pouvant se déployer jusqu'à 13,50 m de haut. Toutes ces informations en poche, les professionnels ont alors quitté la vallée. Qui a vite retrouvé son calme.

 


 

1. Créée il y a 20 ans, Natural Plant Protection est spécialisée dans le développement, la production et la mise sur le marché de produits de biocontrôle.

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