« Elle pleure et depuis une semaine, elle ne veut plus aller à l’école, même en voiture », raconte la mère de Clémence. Jeudi dernier, la fillette de 3 ans a passé toute la journée dans le bus scolaire qui devait l’emmener à la maternelle, comme le raconte « Le Parisien ». Ce jour-là, ses parents déposent Clémence et son grand frère, comme tous les matins, à l’arrêt de bus scolaire de Saint-Jean-de-Rebervilliers (Eure-et-Loir). Ils sont assis côte à côte dans l’autocar, mais seul Loan ira à l’école. La fillette passe la journée seule, de 8h30 à 16h30, et fini par s’uriner dessus et vomir.  
 
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Des dysfonctionnements humains  

Mardi a eu lieu une réunion pour faire la lumière sur l’événement. « Il y a eu une chaîne de dysfonctionnements humains », confie Frédéric Giroux l’un des vice-présidents en charge des mobilités, de l’aménagement de l’espace communautaire et de la commande publique de l’agglo du Pays de Dreux, au « Parisien ». « L’accompagnatrice, employée d’un syndicat communal, n’a pas vérifié le bus à la fin du trajet », poursuit-il. Le chauffeur, qui a la même obligation, n’a pas non plus pris la peine de vérifier. « Dans notre cas, le chauffeur n’est pas rentré au dépôt mais chez lui. C’est ce qu’on appelle un “déposté” dans le jargon », continue l’élu.  

C’est ce même chauffeur qui a retrouvé Clémence à 16h30 dans le bus. La fillette n’aura alors rien bu, ni mangé durant toute la journée. Selon Frédéric Giroux, « des sanctions vont être prises » et le protocole de transport sera complété et améliorer.