En préambule de sa conférence de presse très attendue sur les prix de l’énergie, le 14 septembre 2022, la Première ministre Elisabeth Borne a fixé le cap : « l’objectif est de stopper l’explosion des cours énergétiques dans l'Union européenne » et de couper court aux « coûts déraisonnables » de l'énergie. Car, selon les prévisions, si rien n’est fait, le gaz serait cinq fois plus cher plus en 2023 qu’en 2021, et l’électricité dix fois plus chère.

Entre 160 à 175 € par mois d'économies pour les Français

Comment va s’y prendre le gouvernement ?  D’abord en rassurant les marchés sur les « craintes excessives de pénurie ». Puis en encourageant les entreprises comme les particuliers à une « sobriété choisie ». Enfin, en mettant la main à la poche, par les mesures suivantes.

  • Bouclier tarifaire sur le gaz et l'électricité. D'abord en limitant les hausses de prix à 15% en janvier 2023 pour le gaz et à 15% en février 2023 pour l'électricité. C'est la prolongation du bouclier tarifaire sur ces énergies fixé à 4% jusqu’à la fin de l'année. Il concernera les ménages, les logements sociaux, les petites entreprises et les plus petites communes. En gros, pour un ménage, ce sera une augmentation de 20 € pour l'électricité au lieu de 180 € par mois, et de +25 € par mois au lieu +200 € pour le gaz. Bref, « environ 160 à 175 € par mois d'économies pour les Français », résume Elisabeth Borne.
  • Fioul et bois : un dispositif de 230 millions d'euros avait été annoncé cet été pour aider au remplissage des cuves, qui devrait être en place en novembre, pour un versement d'ici à la fin de l'année.
  • Chèque énergie exceptionnel de 100 à 200 € pour 12 millions des foyers les plus modestes d'ici à la fin de l'année ou au début de 2023.
  • Les petites entreprises auront accès au bouclier tarifaire.

Quant à la remise sur les carburants, prévue jusqu'à la fin de l'année, son éventuelle prolongation dépendra du prix du baril au début de janvier, a soutenu le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.