"Je lui ai donné une gifle"... Adrien Quatennens reconnaît avoir été violent avec sa femme et se met en retrait de LFI

Dans un communiqué, Adrien Quatennens (LFI) annonce se mettre en retrait de ses fonctions au sein du parti La France Insoumise. Il précise aussi qu'il a giflé sa femme, dans un "contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle".

La rédaction Publié le 18/09/2022 à 12:03, mis à jour le 18/09/2022 à 12:36
Dans un communiqué, Adrien Quatennens annonce se mettre en retrait de ses fonctions au sein de LFI et évoque des faits de violence envers sa femme. Photo: Thomas Samson/AFP

Il se met en retrait de ses fonctions. Dans un communiqué publié sur son compte Twitter, Adrien Quatennens annonce qu'il se met en retrait de se fonctions au sein de LFI, après la divulgation par Le Canard Enchainé, la semaine dernière, d'une main courante déposée par sa femme. 

"Je tiens à l'exemplarité à laquelle je me suis assigné", se justifie l'homme politique, que de nombreux observateurs voyaient comme le successeur de Jean-Luc Mélenchon au sein de LFI. 

Dans ce long message publié ce dimanche sur Twitter, le député explique avoir fait le "choix difficile et coûteux de [s’]exprimer en toute transparence sur la situation" dans l’espoir de "trouver le chemin de l’apaisement dans [sa] famille et dans l’opinion". 

Il explique être en instance de divorce, une situation qui le fait "souffrir". 

Je lui ai donné une gifle

Toujours dans ce communiqué, il raconte avoir passé des vacances en famille, cet été, et qu'au terme de celles-ci, sa femme lui a annoncé son désir de séparation. 

"Depuis cette annonce de séparation, nous avons eu des disputes. Dans l’une d’entre elles, (…) je lui ai saisi le poignet. Dans notre dernière dispute, probablement celle qui a justifié son choix de déposer une main courante, je lui ai pris son téléphone portable. Voulant le récupérer, elle m’a sauté au dos. Je me suis dégagé, et me relâchant, elle s’est cogné le coude", détaille l'homme politique de la France Insoumise. 

Puis, il raconte avoir "giflé" sa femme, dans un "contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle", au cours d'une dispute datant de l'année dernière. "Je l’ai donnée alors que cela ne me ressemble pas et cela ne s’est jamais reproduit", se défend-il. 

Dans la foulée de la publication de ce communiqué, Jean-Luc Mélenchon lui a apporté sa confiance et son affection. 

"La malveillance policière, le voyeurisme médiatique, les réseaux sociaux se sont invités dans le divorce conflictuel d'Adrien et Céline Quatennens", a commenté dimanche sur Twitter le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon. "Adrien décide de tout prendre sur lui. Je salue sa dignité et son courage. Je lui dis ma confiance et mon affection", a-t-il insisté.

Une enquête judiciaire ouverte pour des soupçons de "violences par conjoint"

Le couple Quatennens a réclamé mardi 13 septembre, dans un communiqué commun, "le respect" de sa "vie privée" après la révélation par Le Canard Enchaîné du dépôt d'une "main courante" par l'épouse du numéro 2 de La France insoumise (LFI) après "une dispute".

"Suite à une dispute, après avoir annoncé sa volonté de séparation, Céline Quatennens a déposé une main courante en précisant aux policiers qui l'ont entendue qu'elle ne souhaitait ni porter plainte, ni qu'il y ait de suites judiciaires à cette main courante et qu'elle exigeait que les informations ne se retrouvent pas dans la presse", écrit le couple dans un communiqué transmis par l'avocate de M. Quatennens.

Céline et Adrien Quatennens disent avoir appris "par voie d'avocats" que le parquet s'était ensuite saisi des faits, regrettant que la main courante ait "fuité immédiatement". Contacté par l'AFP, le parquet de Lille s'est refusé à tout commentaire. Une enquête judiciaire a d'ailleurs été récemment ouverte pour des soupçons de "violences par conjoint", après le dépôt de cette main courante. 

En 2021, Adrien Quatennens avait participé une manifestation contre les violences sexistes et sexuelles à Lille. Quant au Grenelle des violences conjugales lors du précédent quinquennat, il avait recommandé sur Europe 1 de mettre "des moyens sur la table". "Ça devait être la grande cause du quinquennat, pour l'instant on voit surtout la grande causerie", avait-il déclaré. 

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Nice-Matin

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