État de droit : la Pologne s’opposera aux sanctions de l’UE contre la Hongrie

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. [Shutterstock/Alexandros Michailidis]

Après six mois de relations plus tendues entre Budapest et Varsovie, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a annoncé que son pays s’opposera aux sanctions de l’Union européenne relatives à l’État de droit proposées dimanche (18 septembre) par la Commission européenne à l’encontre de la Hongrie.

Inquiète de la corruption en Hongrie, la Commission européenne a proposé dimanche de suspendre les 7,5 milliards d’euros alloués au pays si ses efforts de réforme demeurent insuffisants dans les deux mois à venir.

Le Premier ministre polonais a déjà annoncé que la Pologne s’opposera à cette décision.

« La Pologne s’opposera avec la plus grande fermeté à toute action des institutions européennes visant à priver illégalement un État membre de fonds, en l’occurrence la Hongrie plus précisément », a déclaré M. Morawiecki.

Cette situation pourrait annoncer un retour de l’alliance entre le parti polonais Droit et Justice (Prawo i Sprawiedliwość, PiS) et le parti hongrois Fidesz, qui était au point mort depuis fin février. Les relations entre la Pologne et la Hongrie se sont considérablement détériorées après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, lorsque les Polonais ont manifesté leur soutien aux Ukrainiens et que Budapest a montré peu d’enthousiasme à l’idée d’imposer des sanctions sévères à Moscou.

M. Morawiecki a également annoncé début septembre qu’il souhaitait revenir à une coopération normale avec la Hongrie au sein du groupe de Visegrád, et ce en dépit de leurs divergences sur le conflit qui oppose actuellement la Russie et l’Ukraine.

La Commission européenne propose de réduire le financement de la Hongrie de 7,5 milliards d’euros

Inquiète de la corruption en Hongrie, la Commission européenne a proposé dimanche (18 septembre) de suspendre un tiers des fonds de cohésion alloués au pays si ses efforts de réforme restent insuffisants dans les deux mois à venir.

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